Une polémique est née au Sénégal entre le Premier ministre, Souleymane Ndéné Ndiaye et un proche collaborateur du président Abdoulaye Wade, le ministre-conseiller Farba Senghor, au sujet des négociations de paix avec le Mouvement des forces et démocratiques en Casamance (MFDC, rébellion), a constaté la presse.
En visite politique à l'intérieur du pays, le Premier ministre sénégalais a réagi au communiqué publié jeudi par le chef de guerre d'une des branches armées du MFDC, César Atoute Badiate, demandant l'ouverture de « négociations sincères et globales » avec l'Etat du Sénégal.
« Ce que nous souhaitons, c'est que la paix règne partout au Sénégal y compris en Casamance et nous paierons le prix qu'il faut pour la paix. Nous sommes prêts à recevoir les dirigeants du MFDC dans des concertations, nous y travaillons », a répondu le Premier ministre alors que Farba Senghor, qui s'est présenté comme « le seul interlocuteur » avec la rébellion, avait affirmé que les négociations étaient déjà engagées.
« Farba Senghor n'est pas un ministre. On ne peut engager un gouvernement que quand on a des attributs. Farba Senghor n'a aucun attribut officiel, il ne peut pas parler au nom du gouvernement ou engager le gouvernement », a souligné le Premier ministre sénégalais.
Le chef de guerre César Atoute Badiane, dans un entretien avec la Radio France international (RFI) avait démenti les affirmations de M. Senghor en affirmant qu'il n'avait aucun contact avec lui.
Après une accalmie notée consécutive aux accords de paix de décembre 2004 entre l'Etat du Sénégal et le MFDC, des combats ont repris depuis fin 2009 au Sud du Sénégal, faisant une quinzaine de morts au sein de l'armée sénégalaise. - Xinhua