L’ancien président de l’Assemblée nationale sénégalaise et ancien Premier ministre Macky Sall a répondu, aujourd’hui, à une convocation de la police judiciaire sénégalaise en rapport avec des accusations de blanchiment d’argent. Dans un communiqué rendu public dimanche soir, le ministère sénégalais de l’Intérieur a annoncé avoir « recueilli des informations faisant état de l’existence d’un réseau de blanchiment d’argent sale impliquant M. Sall et un certain Abdoulaye Sall, Sénégalais résidant au Gabon. » Les services de police affirment avoir intercepté, à cet égard, « des correspondances avec un chef d’Etat africain tendant à avaliser l’idée que les fonds incriminés proviendraient de ce dernier. »
Aujourd’hui, les forces de sécurité ont dispersé, à Dakar, les militants de Macky Sall. Ce dernier les avait appelés au calme avant d’aller répondre à la convocation de la police. « Quand on parle de blanchiment d’argent, il faut d’abord qu’il y ait de l’argent, il n’y en a pas eu; il faut que cet argent soit sale, c’est-à -dire qu’il provienne d’un crime ou d’un délit, on n’en connaît pas », a déclaré son avocat, Me Alioune Badara Cissé, joint à Dakar par Nicolas Pinault. Soulignant le fait qu’un chef d’Etat étranger soit mis en cause dans cette affaire, Me Cissé relève un « questionnement juridique extrêmement incongru et insensé, mais également un raisonnement diplomatique qui choque et heurte le bon sens. » La réaction est tout aussi vive de la part du président du Rencontre africaine pour les droits de l’homme (Raddho), Alioune Tine. Ce dernier parle, de son côté, d’accusations « grotesques et totalement fantaisistes » contre Macky Sall. - VOA