Huit mouvements rebelles tchadiens ont mis fin à des mois de brouille pour créer l'Union des forces de la résistance (UFR), dont l'objectif est de "libérer le peuple tchadien" et qui procèdera à des "préparatifs militaires", a-t-on appris auprès d'un de ses membres.
"Notre objectif reste la libération du peuple tchadien et de renverser le régime de la dictature", affirmé à l'AFP l'ancien porte-parole de l'Alliance nationale (AN), Ali Gueddei, vice-président de la commission ad hoc de l'UFR. Les mouvements négociaient depuis cinq mois. "Tous les chefs étaient présents à la signature à Hadjer Marfaine", une localité soudanaise près de la frontière tchadienne, a souligné M. Gueddei, joint au téléphone depuis Libreville. Un mouvement uni de rébellion, l'Alliance nationale (AN) dirigée par le général Mahamat Nouri, avait mené en février 2008 une offensive sur N'Djamena et avait été tout près de renverser le régime du président Idriss Déby Itno, acculé à son palais. Des divergences étaient alors apparues au sein du camp rebelle pour désigner un chef et les rebelles avaient finalement été repoussés. L'Union démocratique pour le changement (UDC) d'Abderaman Koulamallah a aussitôt adhéré à l'UFR. Les autres mouvements adhérents sont le Front pour le salut de la République (FSR) de Ahmat Hassaballah Soubiane, le Rassemblement des forces pour le changement (RFC) de Timan Erdimi, l'Union des forces pour la démocratie et le développement (UFDD) du général Mahamat Nouri, l'Union des forces pour le changement et la démocratie (UFCD) de Adoum Hassabalah, l'Union des Forces pour la démocratie et le développement-Fondamentale (UFDD-F) d'Abdelwahid Aboud Makkaye, le Conseil démocratique (CDR) d'Albadour Acyl Ahmat Achabach et le Front populaire pour la renaissance nationale (FPRN) d'Adoum Yacoub Koukou. - AFP