Le président sortant du Togo Faure Gnassingbé a remporté l'élection présidentielle du 4 mars avec 60,92% des voix, a annoncé samedi la Commission électorale nationale indépendante (Céni).
Faure Gnassingbé, 43 ans, a recueilli 1.243.O44 voix lors de ce scrutin à un tour, et son principal adversaire, l'opposant Jean-Pierre Fabre, 692.584 voix (33,94%), sur 2.040.546 suffrages exprimés, selon un document transmis à la presse par la Céni.
Très loin derrière, arrivé en troisième position, l'ancien Premier ministre Yawovi Agboyibo a recueilli 2,96% des votes.
"Ces résultats seront transmis à la Cour constitutionnelle dans un délai de huit jours. Les recours pourront être introduits", a indiqué le président de la Céni, Issifou Taffa Tabiou.
Le taux de participation à cette élection, qui s'est déroulée jeudi sans heurts, a été de 64,68%. Quelque 3,2 millions d'inscrits étaient appelés aux urnes pour choisir leur président parmi sept candidats.
Faure Gnassingbé, fils du général Gnassingbé Eyadéma qui a régné sur le petit pays ouest-africain d'une main de fer pendant 38 ans (1967-2005), briguait un second quinquennat.
Installé dans le fauteuil présidentiel par l'armée en février 2005, juste après le décès de son père, Faure Gnassingbé avait finalement été élu président du Togo, une nation de 6,5 millions d'habitants, à l'issue d'une élection contestée, suivie de violences faisant 400 à 500 morts, selon l'ONU.
Son principal adversaire, Jean-Pierre Fabre, 58 ans, candidat du parti historique d'opposition Union des forces de changement (UFC), se présentait pour la première fois à une présidentielle.
Vendredi soir, M. Fabre, qui s'est présenté comme le candidat du changement, avait crié victoire, assurant avoir battu M. Faure. Le Rassemblement du peuple togolais (RPT), au pouvoir, avait ensuite également revendiqué la victoire pour Faure Gnassingbé.
L'opposition n'a cessé de mettre en garde contre des fraudes électorales, et depuis plusieurs jours de jeunes partisans de M. Fabre ont menacé de manifester violemment au cas où le président sortant obtiendrait un nouveau mandat. - AFP