Des milliers de partisans de l'opposition au Togo ont manifesté à nouveau samedi dans le calme à Lomé contre la réélection du président Faure Gnassingbé le 4 mars.
Partis du quartier populaire de Bè, où le principal parti d'opposition Union des forces de changement (UFC) a son siège, les manifestants ont sillonné les rues avant de se retrouver à la plage pour un rassemblement.
Cette manifestation, organisée par le Front républicain pour l'alternance et le changement (Frac), coalition d'opposition, est devenue un événement hebdomadaire après la défaite de Jean-Pierre Fabre, principal adversaire du président sortant lors du scrutin à un tour.
Les manifestants, majoritairement vêtus de tee-shirts jaune à l'effigie de M. Fabre, scandaient des slogans hostiles au régime.
Le candidat malheureux et d'autres responsables de la coalition, dont le Franco-Togolais Kofi Yamgnane, étaient en tête du cortège.
Le chef de l’UFC, l’opposant historique Gilchrist Olympio, arrivé sur les lieux du rassemblement, a été chassé à coups de pierres par des jeunes surexcités. "Nous ne voulons plus de lui. Il na pas une position claire", scandaient-ils.
"Les jeunes nont pas souhaité que M. Olympio entre dans la foule avec la police" affectée à sa protection par les autorités, a expliqué à l’AFP M. Yamgnane.
Des proches du responsable de l’UFC n’ont pas voulu faire de commentaire.
M. Olympio est arrivée à Lomé jeudi en provenance d’Accra et ne s'est pas encore prononcé depuis sur les résultats proclamés.
L'opposition proteste depuis des semaines contre la réélection de Faure Gnassingbé et affirme que M. Fabre a remporté ce scrutin que le chef d'Etat sortant a remporté officiellement avec 60,88% des voix. - AFP