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Attaque du 19 juillet: Cellou Dalein Diallo répond à Alpha Condé

Jan 13, 2013
Attaque du 19 juillet: Cellou Dalein Diallo répond à Alpha Condé

Ce 11 janvier, Cellou Dalein Diallo, le président de l'Union des forces démocratiques de Guinée, challenger malheureux d'Alpha Condé à l'issue du second tour de l'élection présidentielle guinéenne de 2010, est sorti de ses gonds pour parler de l’ethnicisation du débat. Il a répliqué au Président Alpha Condé en ces termes:

" Je me souviens lors de son dernier voyage à Paris, M. Alpha Condé répondant à une question, a dit que l'opération contre sa résidence privée était dirigée par AOB. Il a précisé : un officier peuhl, si vous vous souvenez. On n'a pas besoin de cela (…) C’est un officier, ça aurait suffi. On n'a pas besoin de l'identifier par rapport à son ethnie. Parce que tout cela n'est pas de nature à rassurer. Moi, je pense que si on arrêtait de traiter les gens en fonction de leur langue, de leur appartenance ethnique, nous avancerions vers la création d'une nation et d'un État de droit qui reconnaît que tous les citoyens sont les mêmes. Pendant longtemps, on s'est imposé la discipline d'éviter de parler de cela. Depuis la campagne jusqu'à maintenant, chacun parle ethnie, ethnie. Même lorsqu'on donne l'identité de quelqu'un, on dit : non, c'est un peuhl.
Un président de la République ne doit pas dire cela. C'est un officier de l'armée guinéenne qui s'appelle Alpha Oumar Boffa Diallo, qui a dirigé. Cela aurait suffi. Ce n’était plus la peine de dire que c'est un peuhl. Parce que c'est suspect. "

Cellou Dalein Diallo a également ajouté que le Procureur de la République, M. Williams Fernandez doit "éviter tout ce qui est susceptible de diviser" les Guinéens. Rappelant de passage un discours de l'ancien et défunt Président Sénégalais, Léopold Sédar Senghor, qui a dit de passage à Labé alors qu'il était au collège que: "Nous devons exalter ce qui nous unit et taire ce qui nous divise". Le président de l'UFDG a poursuivi : "Je pense que c'est cela l'attitude responsable à la fois des leaders, des hommes d’État, et surtout d'un Président de la République. On doit œuvrer pour le rapprochement, pour l'élimination des cloisonnements ethniques qui, aujourd’hui, sont des symboles d’un certain retard dans le pays. Parce qu’aux Etats-Unis par exemple, on n'a pas cherché à savoir si le père de Barack Obama venait d’Afrique. On a juste essayé l'homme, en fonction de son comportement, de sa capacité, de son mérite. Il faut qu'on sorte de cette société de favoritisme, basée sur l’ethnie ou les sensibilités politiques, il faut qu’on avance vers le mérite… Je pense que ce sont des maladresses auxquelles il faut mettre un terme parce que ce n'est pas de nature à favoriser l'unité nationale dont on a besoin."

Le 7 janvier dernier, a démarré le procès des présumés auteurs de l'attaque du 19 juillet 2011.

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