Les troupes françaises en difficulté dans l'ouest du Mali

Au 4e jour de l'opération Serval, forces françaises et armée malienne étaient confrontées lundi à "un point difficile" dans l'ouest du Mali, a concédé Paris. En représailles à son intervention, des islamistes menacent de frapper la France "au coeur". Le plan Vigipirate a été élevé au niveau "rouge".

"Il reste un point difficile à l'Ouest, où nous avons à faire à des groupes extrêmement armés", a déclaré le ministre français de la Défense Jean-Yves Le Drian, confirmant la prise par les islamistes de Diabali, une petite commune située à 400 km au nord de Bamako.

L'attaque sur Diabali était dirigée par Abou Zeid, un des chefs d'Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), selon une source sécuritaire régionale. Le ministre français a précisé que les "groupes terroristes" sont "lourdement armés", "très déterminés" et "très organisés".

"Dans l'est, l'initiative des groupes terroristes a été bloquée, la ville de Konna a été abandonnée, et les groupes terroristes ont effectué un repli vers Douentza", s'est en revanche réjoui le ministre.

"Sur Gao, il y a eu dimanche un certain nombre de tirs ciblés sur la base arrière du Mouvement pour l'unicité et le jihad en Afrique de l'Ouest (Mujao) qui a donné des résultats extrêmement tangibles et a abouti à une dispersion de ce groupe vers l'Est et au Sud", a ajouté M. Le Drian.

Les rebelles du Mujao ne semblent pourtant pas vouloir se laisser impressionner. Omar Ould Hamaha, porte-parole du mouvement surnommé le "barbu rouge", a déclaré sur la radio parisienne "Europe 1" que la France venait d'ouvrir au Mali "les portes de l'enfer".

"Ce n'est pas en cédant aux terroristes que l'on diminue la menace", a réagi Paris par la voix de son ministre de l'Intérieur Manuel Valls. Le plan Vigipirate de protection des lieux publics et des infrastructures de transport a toutefois été renforcé en France, passant au niveau "rouge".

Pour la Suisse, l'intervention française est parfaitement légitime. Le secrétaire d'Etat Yves Rossier ne voit pas de menace "directe ou "imminente" contre les intérêts helvétiques. – AfricaLog avec agence

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