«La Guinée va envoyer une compagnie composée de cent vingt-cinq (125) hommes», annonce le porte-parole du gouvernement.
La Guinée s’engage à prendre part à l’opération "Serval" engagée par la France en vue de la libération du Mali de l’occupation des groupes armés. Ce sera naturellement sous la bannière de la CEDEAO à travers la MISMA (Mission internationale de soutien au Mali).
L’annonce a été faite lundi 14 janvier 2013 par le Ministre de l’Enseignement professionnel, de l’Emploi et de la Formation professionnelle, porte-parole du gouvernement.
Albert Damantang Camara annonce l’envoi très prochainement d’«une compagnie composée de cent vingt-cinq (125) hommes qui vont aller s’insérer dans le dispositif déjà mis en place et arrêté dans le cadre de la CEDEAO».
Déclaration que votre site vous propose in extenso:
«La Guinée est depuis longtemps engagée aux côtés du Mali et aux côtés de la CEDEAO pour soutenir le Mali dans la crise qu’il traverse actuellement. L’accélération de l’actualité justifie que ce soit maintenant que nous entrions concrètement en scène à l’instar d’autres pays qui, aujourd’hui, accompagnent le Mali dans cette épreuve.
Je vous rappelle que depuis le début de cette crise, la Guinée participe aux réunions des Chefs d’état major, des Chefs d’Etat, des Chefs de gouvernement, de la brigade ouest CEDEAO pour arrêter un dispositif d’intervention et d’appui au Mali dans ce cadre-là.
Donc, ce qui se passe maintenant n’est qu’une suite logique de ce qui a été décidé et c’est dans l’ordre naturel des choses.
Alors, la Guinée va envoyer une compagnie composée de cent vingt-cinq (125) hommes qui vont aller s’insérer dans le dispositif déjà mis en place et arrêté dans le cadre de la CEDEAO.
Au premier abord, ce dispositif pourrait paraitre modeste. Il est compensé par la qualité des forces qui le composent. Ce sont des forces qui se préparent depuis plusieurs mois avec l’appui de la coopération internationale, qui ont subi, avec succès, des évaluations organisées par les Etats-Unis au Sénégal en juin 2012. Donc, ils sont prêts à ce type d’intervention.
C’est une intervention qui tient compte des contraintes liées actuellement à la politique de reforme du secteur de la Sécurité qui fait que la Guinée ne peut pas forcément engager les mêmes ressources que d’autres pays actuellement.
Mais, en tout cas, la qualité y est et nous devrions apporter notre pierre de manière efficace à ce qui se passe aujourd’hui pour sortir le Mali de la crise qu’il traverse.
Tout dépendra de ce qui se passera sur le terrain. C’est le terrain qui commandera. Bien entendu, tout le monde souhaite que cela dure le moins longtemps possible.
Il appartiendra aux acteurs politiques de faire de telle sorte que, très rapidement, le Mali retrouve sa stabilité et en ce moment-là, nous serons heureux de ne plus avoir à participer à cette opération».
Propos recueillis et transcrits par AfricaLog.com