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L’opposition balise son itinéraire de marche: Le pouvoir avertit

Feb 05, 2013
L’opposition balise son itinéraire de marche: Le pouvoir avertit

«L’objectif de notre marche pacifique est de paralyser la capitale Conakry et les grandes villes de l’intérieur du pays», déclare le porte-parole de l’opposition. «La Guinée est un Etat. Ce n’est pas une anarchie. Nous acceptons les manifestations. Mais, l’anarchie, non», rétorque le Ministre de l’Administration du Territoire.

Alors que l’horloge indique 48 heures de la date du 7 février, les différents états-majors politiques, militaires et même religieux, multiplient les stratégies pour la réussite du projet pour les uns et l’échec de l’entreprise pour les autres. Pour le troisième camp, celui des religieux, c’est purement et simplement en appeler aux camps adverses à revenir à de meilleurs sentiments.

Intitulée «message de l’imam», l’adresse de l’imam râtib de la mosquée "Fayçal" a été diffusée dans ce sens sur les antennes de la télévision nationale dans la nuit du dimanche.

De son côté, le pouvoir multiplie les démarches pour que la tension baisse. La dernière remonte à deux jours en initiant une rencontre avec les médias pour plus de responsabilité dans le traitement de l’information.

Au cours de cette rencontre, le Ministre de l’Administration du Territoire et de la Décentralisation a stigmatisé «la décision de l’opposition d’instaurer l’anarchie dans le pays».

Dr Alhassane Condé aura des maux durs à l’endroit de certains politiciens: «les prédateurs que nous avons connus et qui se disent aujourd’hui politiciens, eh bien, on n’acceptera plus».

Les menaces du Ministre Condé se feront à peine voilées: «Je l’ai dit à l’intérieur du pays, je le répète à Conakry, en tant que Ministre de l’Administration du Territoire, j’informerai monsieur le Ministre de la Justice, que le Procureur prenne ses responsabilités. La Guinée est un Etat. Ce n’est pas une anarchie. Nous acceptons les manifestations. Mais, l’anarchie, on ne va pas accepter qu’on mette l’anarchie en Guinée. Parce que tout simplement, certains politiciens veulent l’anarchie».

Les forces de l’ordre ont fait montre à la télévision de la dernière dotation en matériels de maintien de l'ordre avec tout le "matos" que cela représente.

La CENI vient d’élaborer un manuel de transparence du scrutin - donc des élections sans fraude, inclusives et acceptées de tous - afin de rassurer tous les acteurs du processus électoral. Manuel dont la validation était en étude lundi au Palais du peuple, rencontre boudée par l’ADP, le Collectif et le CDR.

Justement cette alliance de l’opposition, a certes reconnu sur une télé privée, à travers son porte-parole, que «l’élaboration d’un manuel de transparence qui a été fait par le Département transparence de la CENI est une bonne initiative», mais ajoute-t-il, «ceci doit venir en accessoire de la mise en place d’un nouvel opérateur technique» avant de souligner que «la marche du jeudi 7 février reste maintenue» en identifiant l’itinéraire de la marche.

Aboubacar Sylla de préciser: «cette marche doit être suivie, dès le lendemain, vendredi, d’une autre journée ville-morte. Nous avons déjà fait des déclarations qui ont effectivement été déposées au niveau des différentes mairies notamment les Communes de Matoto et de Dixinn. La Maire de la Commune de Matam [Hadja Nènè N’Koya Touré, NDLR], comme à son accoutumée, a refusé de prendre, pour le moment en tout cas, la déclaration préalable en arguant qu’il faut mettre des cachets dessus. Des choses qui n’existent même pas dans aucune disposition légale».

Le porte-parole de l’opposition de définir l’itinéraire balisé: «l’itinéraire va débuter à partir du rond-point de l’aéroport international de Conakry Gbessia pour se terminer au niveau de l’esplanade du stade du "28 septembre" en passant par le long de l’autoroute "Fidel Castro"» a-t-il précisé avant de situer: «l’objectif de notre marche pacifique est de paralyser la capitale Conakry et les grandes villes de l’intérieur du pays afin de donner un signal fort aux autorités qui restent pour le moment sourdes à nos revendications».

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