Le Kenya attend son nouveau président
Mar 05, 2013
Les Kényans étaient suspendus mardi à la publication des résultats de l'élection présidentielle, qui tombaient au compte-gouttes. Les décomptes donnaient invariablement le vice-premier ministre Uhuru Kenyatta en tête, mais le premier ministre Raila Odinga restait dans la course.
En fin d'après-midi, aucun commentateur politique ne se risquait encore à pronostiquer qui des deux favoris allait l'emporter. Ou si un second tour en avril serait nécessaire.
Mais l'avance de M. Kenyatta sur M. Odinga n'a cessé de se confirmer depuis la fermeture des bureaux de vote lundi soir. A 17h00 (15h00 suisses), M. Kenyatta était crédité de 2,7 millions de voix, soit d'une avance d'environ 600'000 voix d'avance sur son rival.
Ces résultats partiels portent sur environ 42% des 31'981 bureaux de vote, soit un bon tiers du corps électoral de plus de 14,3 millions de personnes.
A 68 ans, Raila Odinga tente sa chance pour la troisième et sans doute dernière fois, face à Uhuru Kenyatta, 51 ans, fils du "père" de l'indépendance du pays, Jomo Kenyatta (1893-1978).
Uhuru Kenyatta est, lui, inculpé de crimes contre l'humanité par la Cour pénale internationale pour son implication présumée dans l'organisation des violences qui avaient émaillé l'élection présidentielle de 2007.
Il reste cependant difficile d'extrapoler ces résultats. Seuls 600'000 bulletins ont été dépouillés dans la capitale Nairobi (1,7 million d'électeurs) et à peine plus de 30'000 dans Mombasa, deuxième ville du pays (400'000 électeurs). Plus de 270'000 bulletins ont par ailleurs été invalidés, peut-être en raison de la complexité inédite du scrutin.
Les Kényans devaient en effet élire également leurs députés, sénateurs, gouverneurs (exécutif départemental), membres de l'Assemblée départementale et un quota de femmes à l'Assemblée nationale.
Le scrutin a été marqué par une participation supérieure à 70%. La publication des résultats partiels, retransmise en direct par les principales chaînes de télévision du Kenya, était suivie avec beaucoup d'attente et d'anxiété. - AfricaLog avec agence
