Le gouvernement tchadien a démenti catégoriquement dans un communiqué jeudi les accusations graves de François Bozizé affirmant que le Tchad avait aidé les rebelles du Séléka à prendre le pouvoir à Bangui il y a 10 jours.
Renversé par un coup d'état militaire, l'ancien président (Bozizé) s'est livré à une série de très graves accusations que le gouvernement tchadien dément catégoriquement, indique le communiqué, suite aux propos du président déchu affirmant sur BBC Afrique le 2 avril que la rébellion a eu un soutien d'un pays africain, je crois bien inévitablement le Tchad.
Les incohérences relevées dans des propos du général François Bozizé permettent de comprendre les causes profondes de la grave crise sécuritaire et politique qui affecte ce pays de l'Afrique centrale ajoute le texte.
Pour le gouvernement tchadien les Accords de Libreville que Francois Bozizé n'a pas voulu appliquer en sont l'expression la plus décisive.
Un accord de paix avait été signé le 11 janvier à Libreville entre pouvoir, rébellion et opposition après une première offensive qui avait mené le Séléka aux portes de la capitale centrafricaine.
Tout au contraire, il s'est ingénié à torpiller ces accords en refusant le départ des troupes sud-africaines tout en abusant l'opinion sur l'existence d'accords avec le gouvernement de Pretoria dont il est le seul à comprendre la nature, la portée et les nuances.
La mort de 13 soldats sud-africains lors de combats avec les rebelles Séléka le jour de la prise de Bangui le 24 mars avait suscité une vive polémique sur le rôle militaire de l'Afrique du Sud en Centrafrique.
Jeudi matin, François Bozizé était revenu sur cet engagement en déclarant à RFI: Nous avons signé avec la République sud-africaine un accord de défense. C'est dans ce cadre que ces forces sont à nos côtés pour nous aider à faire face à la situation.
Le Tchad qui assure actuellement la présidence de la CEEAC (Communauté économique des Etats d'Afrique centrale) veillera à ce que la paix et la stabilité reviennent rapidement en RCA (République centrafricaine), ajoute le communiqué. – AfricaLog avec agence