La logique de violence à Conakry
Apr 27, 2013
La manifestation de l'opposition de ce jeudi, qui avait débuté dans le calme a dégénéré en affrontements entre manifestants et les forces de l’ordre avec utilisation d’armes à feu. Selon le bilan officiel, un manifestant a été tué par balles et dix ont été blessés.
La veille de la manifestation, au nom de ses collègues facilitateurs, Saïd Djinnit, le Représentant spécial du Secrétaire général des Nations Unies pour l’Afrique de l’Ouest, a fait une déclaration dans laquelle il se réjouissait: «avec l’accord de mes collègues facilitateurs, M. Aboubacar Somparé et M. Salifou Sylla, de la signature par le gouvernement et les partis politiques de l’opposition et de la mouvance présidentielle, de la déclaration sur la non violence».
Il avait également salué «la déclaration solennelle» faite par le Président Alpha Condé au sortir de l’audience qu’il leur a accordée, «dans laquelle il prend d’importants engagements relatifs au processus électoral et qui sont de nature, nous l’espérons vivement, à créer une atmosphère plus propice à la concertation et au dialogue».
Il a conclu en avançant que «le collège des facilitateurs appelle tous les acteurs à s’abstenir de toute action susceptible de remettre en cause cette avancée» afin de «permettre de bâtir sur cet esprit d’ouverture manifesté par les acteurs politiques».
Au lieu du dialogue tant espéré par les facilitateurs qui devait permettre d’organiser des élections législatives apaisées, c’est la logique de violence qui domine, pour l’instant par optimisme.
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