Après la dernière marche de l’opposition regroupée au sein de l’ADP, du Collectif, du CDR et du FDP, un bilan a été établi. Ce bilan, aussi bien du côté officiel que des organisateur, faisait cas d’un mort et des blessés.
La divergence est sur les causes de ces différents. C’est pourquoi, le gouvernement, à travers le Ministère de la Justice, annonce avoir pris des dispositions importantes afin de faire la lumière sur ces actes regrettables; notamment le décès du jeune Boubacar Diallo, 16 ans, après avoir été touché par une balle d’arme de guerre et les cas de blessés.
On se souvient, le leader du PEDN, lors de son adresse à la foule de manifestants, avait annoncé qu’il y a eu usage d’arme de guerre pendant la marche.
Lansana Kouyaté a d’abord reconnu qu’ «il y a eu des tirs au gaz lacrymogène» avant de préciser: «nous connaissons, par leurs bruits, les armes qui sont utilisées». Pour l’ex Premier ministre, «le PMAK a été utilisé. C’est une balle réelle. Nous savons que nous avons entendu les tirs à balles réelles», a-t-il affirmé.
En fin diplomate, Lansana Kouyaté s’empressera de lâcher: «demain, ceux qui doivent répondre de cet acte, vont répondre devant la Guinée et devant le monde entier».
Dans un communiqué, le porte-parole du gouvernement a tenu à faire savoir que «le gouvernement a toujours officiellement et clairement interdit l’utilisation d’armes à feu dans le cadre du maintien de l’ordre».
Le Ministre Damantang Albert Camara a souligné que «le gouvernement réitère sa ferme volonté de continuer à protéger l’expression des libertés fondamentales et les droits de l’Homme». C’est pourquoi, il dira que le gouvernement «condamne fermement l’utilisation d’armes à feu pendant les manifestations, quels qu’en soient les utilisateurs et les circonstances».
Dans cette optique, le porte-voix du gouvernement a annoncé que «la Justice a été saisie et qu’une instruction judiciaire a été ouverte sur les circonstances du décès et des blessures par balles intervenus lors de la manifestation d’aujourd’hui [jeudi 25 avril 2013, NDLR]. Il rassure que toute la lumière sera faite sur ce décès et ces blessures».
Ainsi, en vue de faire la lumière sur ces différents cas, le Ministère de la Justice annonce qu’il envisage une expertise balistique internationale.
C’est ce qui ressort du communiqué lu à la télévision nationale par son chargé de communication.
Ibrahima Béavogui d’avancer à cette occasion, que «conformément aux dispositions de l’article 33 du code de procédure pénale, le Ministère d’Etat, Minisre de la Justice et Garde des Sceaux a instrui le Procureur général près la Cour d’appel de Conakry, à engager des poursuites judiciaires contre tous les auteurs de ces infractions».
D’autre part, il souligne que «toutes les dispositions légales seront envisagées notamment une expertise balistique internationale pour déterminer les causes de la mort de Boubacar Diallo, mineur âgé de 16 ans ainsi que des cas des différents blessés par balle».
Le Ministre d’Etat de la Justice invite «tous les citoyens à apporter leur précieuse collaboration à la justice, par des témoignages afin de soutenir les actions de la justice pour combattre définitivement l’impunité dans notre pays», a dit le chargé de communication.
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