La CENI dévoile sa méthodologie
May 26, 2013
«Nous sommes techniquement, administrativement et juridiquement prêts», dixit Yaya Kane de la CENI parlant des élections législatives du 30 juin. Le Directeur des opérations de la CENI a conféré vendredi avec les journalistes pour faire le point de l’évolution du processus électoral notamment sa sécurisation, sa transparence et le dépôt des candidatures par les partis politiques dans la perspective des prochaines élections législatives.
Yaya Kane avait à ses côtés d’autres Commissaires de l’institution comme celui en charge de la Transparence et celui en charge de la Communication.
A l’entame, le directeur des opérations a tout d’abord balayé du revers de la main les rumeurs qui font état de l’incapacité de la CENI à tenir son agenda: «Nous sommes extrêmement scandalisés par les propos qui ont tendance à incriminer la CENI. Alors que nous sommes en train de dérouler notre calendrier professionnellement et en toute transparence».
Yaya Kane qui est un expert en questions électorales, a par la suite rassuré quant au travail propre qui est en cours de réalisation par son institution: «La Guinée va se doter d’un fichier permanent. La conception du fichier n’est pas finie. Nous sommes dans la phase de recherche d’anomalies. Tous les petits malins qui se sont fait recenser dans plusieurs CARLE, ne recevront qu’une carte. Nous sommes en train de mettre en place deux systèmes de recherche de doublons sur les empreintes. Le second système va plus loin puis qu’il va rechercher les doubles inscriptions sur la photo, sur les visages».
Le travail de dédoublonnage du fichier électoral a été confié à la société belge Zetes avec laquelle la CENI a signé un contrat dans ce sens: «Le métier de la CENI est de briser le mur de méfiance. Cette société a déjà recherché et trouvé des doublons dans le fichier de 2010. En avril 2012, le fichier a été dédoublonné par des experts de PNUD sur le système Sagem».
Selon M. Kane, 18 000 doublons ont été détectés par la société Zetes: «Aujourd’hui nous sommes prêts à recevoir n’importe quel expert au monde pour venir vérifier le fichier, mais qu’on ne nous demande pas de reculer».
Le Directeur des opérations de la CENI a déclaré que «le chronogramme suit son cours. Les candidats sont connus. Nous allons procéder à l’impression des bulletins de vote. Ce sont 2.885.000 citoyens qui viennent d’être enrôlés et révisés par les commissions administratives de révision des listes électorales (CARLE)».
Dans l’optique des législatives, rapporte-t-il, «il y aura 12 000 bureaux de vote dont près de 60 000 agents à former. Avec les partis engagés dans le processus, nous avons l’obligation d’être au même niveau de départ qu’eux. Nous sommes techniquement, administrativement et juridiquement prêts».
Alpha Yéro Condé, directeur département de la Communication de la CENI a annoncé que la CENI a reçu la candidature de 14 formations politiques soient 716 candidats en tout pour 114 sièges à pourvoir.
Maxime Koïvogui, directeur département Transparence, souligné qu’il y a 22 instruments de transparence dont 18 sont l’émanation de la CENI et 4 sont octroyés par la loi à la CENI. Selon lui, la totalisation des votes ne se fera pas par Waymark, elle sera manuelle.
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