C'est parti pour le dialogue inter-Guinéen, des consignes fermes
Jun 06, 2013
«Cette première journée du dialogue inter guinéen s’achève sur une note d’espoir», dixit Saïd Djinnit. C’est un Saïd Djinnit très satisfait qui s’est adressé ce mercredi 5 juin 2013 à l’opinion pour exprimer ses sentiments suite au démarrage effectif des discussions du dialogue entre les différentes mouvances politiques guinéennes dans la perspective de la tenue des prochaines élections législatives avec la participation inclusive de toutes les parties.
Outre donc le facilitateur international secondé par ses pairs nationaux, on notait dans la salle, des diplomates, des partenaires techniques et financiers, mais aussi des représentants de la communauté internationale.
Au nom du Gouvernement, il est revenu au Premier ministre de procéder à l’ouverture solennelle des travaux. Naturellement Mohamed Saïd Fofana prononcera l’un des deux seuls discours au programme pour cette journée. Car, comme l’a confié un des participants aux discussions, la discipline première imposée, c’est que, parlant des déclarations à la presse, «les consignes sont fermes. Seul le facilitateur international doit s'adresser à la presse».
Dans son discours, le Premier ministre s’est d’abord réjoui de la forte présence des leaders politiques: «au nom du Chef de l’Etat, le Président de la République et du Gouvernement, je tiens à vous féliciter tous, pour avoir accepté de répondre à notre invitation».
Mohamed Saïd Fofana de rappeler: «de tous temps, depuis nos ancêtres, la solution de nos différends a toujours été le fruit du dialogue. La modernité ne doit pas nous éloigner des vertus cardinales du dialogue qui est et demeure la seule alternative crédible».
Le Chef du Gouvernement de rassurer de «la volonté du Président de la République d’aborder tous les sujets qui concernent les Guinéens et les Guinéennes, et la Guinée que nous avons en partage avec pour objectif d’arriver à organiser rapidement des élections libres, transparentes et crédibles».
D’où cette invite: «le Gouvernement donc, vous exhorte à accompagner le processus électoral en cours. Notre démocratie balbutiante, dans sa phase de construction actuelle, ne peut cheminer avec la violence. Celle-ci est une négation de l’Etat de droit».
Pour le Premier ministre Fofana, «notre démarche commune doit être guidée par la responsabilité historique de préserver l’unité de la nation, surtout celle de la jeunesse. La jeunesse, force vive de demain, est en proie à un manque de repère et de visibilité pour son avenir. Il nous revient le devoir de lui redonner espoir et confiance».
A l’ordre du jour des présentes discussions, sont inscrits quatre (4) points, comme le fera savoir Saïd Djinnit, facilitateur de la communauté internationale, à savoir:
1- Questions liées à l’opérateur technique et au fichier électoral
2- Vote des Guinéens de l’Etranger
3- Fonctionnement de la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI)
4- Chronogramme électoral
M. Djinnit ajoutera: «Il s’en est suivi des échanges francs entre les partis sur les questions de l’ordre du jour. Je tiens à souligner que les discutions ont eu lieu dans une atmosphère conviviale et fraternelle, dans un esprit constructif en vue de rechercher des compromis nécessaires».
Fait important, comme l’a relevé le facilitateur Djinnit: «Les partis ont convenu de maintenir un climat de détente favorable à la poursuite du dialogue et à l’apaisement social».
Saïd Djinnit de lancer par la suite, «un appel à tous pour que rien ne soit dit ou entrepris qui puisse compromettre cet état d’esprit».
Il va annoncer par ailleurs que «les discussions reprendront demain [jeudi 6 juin 2013, NDLR] à 15 heures et entre temps des consultations informelles seront menées. Merci beaucoup. Et, je précise encore que les travaux de cette première journée du dialogue inter guinéen s’achèvent sur une note d’espoir».
Mardi, l’opposition était absente autour de la table, exigeant d’instaurer un cadre propice pour canaliser le dialogue.
AfricaLog.com
