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Date du 28 juillet: La mauvaise foi de la CENI exposée

Jun 18, 2013
Date du 28 juillet: La mauvaise foi de la CENI exposée

C’est une mauvaise communication faite par la CENI dont le porte-parole a d’abord essayé de nier l’évidence. L’excuse que Yéro Condé trouvera plus tard est la suivante: «si nous avons accordé la confidentialité à ce chronogramme en attendant que le Facilitateur se prononce, je suppose que tout le monde devait respecter ça».

AfricaLog est allé aux nouvelles pour chercher à savoir ce qu’il en est. Ses contacts l’ont conduit sur une piste. La piste d’un document dans lequel est mentionnée la date du 28 juillet 2013.

Il s’agit d’un mémo que le Président de la CENI a adressé au facilitateur international, Saïd Djinnit pour lui faire part de la «plénière de la CENI, tenue le jeudi 14 juin 2013 à son siège». Selon ledit mémo, ladite plénière a «adopté par consensus des 24 commissaires présents, le nouveau chronogramme des activités entrant dans le cadre des élections législatives, tel que souhaité par les travaux du dialogue politique».

En poursuivant la lecture du document, il ressort que la CENI vient ainsi de proposer un «chronogramme» qui «fixe la date du scrutin au 28 juillet 2013», conformément aux recommandations du dialogue politique, comme indiqué ci-haut.

Ainsi, comme annoncé dans le document, le choix de la date du 28 juillet 2013, est bel et bien une réalité. Contrairement à la dénégation du chargé de communication de la CENI qui a déclaré sans sourciller, lorsqu’on lui a posé la question sur l’origine de cette date ou de sa véracité: «c'est vous qui m'apprenez que les législatives sont fixées le 28 juillet. C'est ma première nouvelle». Ah, langue de bois, quand tu nous tiens!

D’après le document adressé par le Président de la CENI au Facilitateur international, « deux repères fondamentaux » dicteraient ce nouveau chronogramme, à savoir : la révision des listes électorales donc, la réouverture des CARLES et le dépôt des candidatures et/ou des listes de candidatures comme l’indique le mémo:

- «La révision des listes : elle dure 6 jours qui doivent couvrir impérativement du 18 au 24 juin, si la date du scrutin doit être maintenue au 28 juillet.
- «Le dépôt des candidatures : la période de dépôt a été fixée à 6 jours, elle doit, dans l’hypothèse du 28 juillet, se terminée le mercredi 18 juin pour que la durée légale des 30 jours prévus pour la campagne électorale soit respectée».

Toutefois, indique le mémo de la CENI, la tenue de cet autre chronogramme est liée à deux facteurs:

«- de la mobilisation urgente des ressources financières nécessaires à sa mise en œuvre dès le vendredi 14 juin 2013,
- et de la conclusion d’un accord par les parties prenantes au dialogue dans la journée du vendredi 14 juin 2013».

Naturellement, le Facilitateur fera parvenir à toutes les parties prenantes au dialogue la copie du mémo à lui adressé par la CENI. Et bonjour les réactions, notamment de l’opposition:

- Dr Fodé Oussou Fofana, Vice-président de l’UFDG: «le chronogramme qui est sorti de la CENI prouve à suffisance l’insuffisance, la mauvaise foi, l’amateurisme qui caractérisent notre CENI. La CENI aujourd’hui est sous tutelle. Pour nous, c’est un chronogramme qui ne représente absolument rien». Le Vice-président de l’UFDG, se référant à la faisabilité de cette proposition de chronogramme, liée aux deux facteurs cités plus haut, tranche: «Ce chronogramme est déjà dépassé».

- Aboubacar Sylla, leader de l’UFC relève les faiblesses du chronogramme: «la première chose que nous reprochons à ce chronogramme qui, pour nous, n’est pas applicable, c’est d’abord qu’il ne respecte pas la loi, précisément l’article 62 du Code électoral qui prévoit qu’en cas de report d’élection, il y a un délai minimum de 60 jours qui est requis pour tenir une autre élection. Ceci n’est pas le cas puisqu’on a fait un report juste de 4 semaines. Donc, le délai légal n’a pas été respecté».

Le Porte-parole de l’opposition de poursuivre: «le deuxième préalable, c’est qu’un accord politique soit trouvé sur toutes ces dispositions liées à ces élections et donc sur les différentes étapes de ce chronogramme, au plus tard le vendredi 14 juin. Ce qui n’est pas le cas aujourd’hui. Même les préalables posés par la CENI, ne sont pas respectés. Ce qui fait que le chronogramme n’est pas valable et ne peut pas être respecté».

Il faut souligner que le dialogue n’a pas encore été clôturé. Il est juste, suspendu. A quand la convocation du second round des discussions du dialogue politique par le Facilitateur international? That is the question.

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