L’obstacle au scrutin du 24 septembre en Guinée | Alog News | www.africalog.com
home

L’obstacle au scrutin du 24 septembre en Guinée

Jul 26, 2013
L’obstacle au scrutin du 24 septembre en Guinée

Le financement du processus, probable obstacle au scrutin du 24 septembre. Le scrutin législatif guinéen fixé au 24 septembre, risque d’être reporté à cause d’un problème financier. C’est du moins ce qu’on pourrait déduire, après la rencontre assisté par AfricaLog. Une réunion entre une dizaine de commissaires de la CENI (Commission électorale nationale indépendante) et les partis politiques ayant fait acte de candidature, pour ledit scrutin. Le président de la CENI, Bakary Fofana a convié les représentants des partis politiques ayant déposé leurs listes de candidature au Palais du peuple de Conakry, pour parler de l’Etat d’avancement du processus électoral en cours. Après avoir révélé aux participants de la rencontre que l’examen de leurs dossiers de candidature qui est en cours, prendra fin le 30 juillet. Il sera suivi le lendemain, 31 juillet, par la publication des candidatures retenues.

Bakary Fofana a plaidé pour qu’il y ait une franche collaboration entre la CENI et les partis politiques, dans le partage des informations qui devraient permettre de gérer le processus électoral actuel, dans «l’intérêt de la Guinée», après avoir reconnu de passage que la révision additionnelle du fichier électoral a connu des remous liés surtout aux problèmes techniques, marqués par de multiples pannes des kits d’enrôlement.

Ce manque de moyens serait très aigüe, au point que le président de la CENI a fustigé le comportement des opérateurs de saisie, représentants les partis politiques, qui ont mis «l’accent sur l’aspect pécuniaire au détriment de l’enrôlement». Et il n’a pas passé sous silence ces soucis financiers: «Vous avez 2000 CARLE à travers la Guinée. Si vous donnez à chacune 2 millions de francs guinéens, cela vous fait 4 milliards. Or, la CENI n'a pas cet argent aujourd'hui. Nous avons décidé d'octroyer 1 million de francs guinéens par CARLE, en guise de subvention pour les 15 jours consacrés à la révision additionnelle du fichier. Ce n'est pas pour payer quelqu'un, mais c'est quelque chose qu'on met à la disposition des partis politiques pour les accompagner. Vous n’avez pas commencé un travail, vous demandez déjà qu’on vous donne de l’argent. Aucun partenaire n’a mis aucun sous sur la table. C’est l’Etat qui a fait une première avance devant les caisses de la CENI en début de semaine, mais, c’est pour payer les arriérés qui existaient. Il faut comprendre que nous sommes dans un environnement financier et économique extrêmement délicat.» Dire que, selon lui, la CENI a été «obligée de réduire drastiquement son budget. De 17 millions de dollars de gap financier, on est arrivé à un gap de 12 millions de dollars. Nous avons réduit énormément sur toutes les lignes permettant effectivement d'arriver à un budget nous permettant d'organiser les élections».

Bien des observateurs soutiennent que cette déclaration du président de la CENI risque de compromettre le scrutin législatif prévu le 24 septembre. Ce 25 juillet, sur les ondes de la BBC (British Broadcasting Coporation), M. Fofana a dit que «l'Etat guinéen a mis à la disposition de la CENI, un montant de 13 milliards de francs guinéens, (un peu moins de 2 millions de dollars). Mais, il demeure toujours un gap de 2 millions de dollars à combler». Précisant ensuite qu’il n’y a aucun délai entre son institution et les partenaires financiers pour combler ce gap. «Mais, les 13 milliards de francs guinéens que l’Etat a octroyés à la CENI, permettent de ne pas interrompre le processus de révision additionnelle des listes électorales; le temps pour les partenaires financiers de se retrouver et trouver une clé de répartition pour la prise en charge du budget manquant.»

Selon les informations d'AfricaLog des membres des CARLE ont débrayé encore dans la matinée de ce 25 juillet, réclamant le paiement de leurs primes. Ces opérateurs de saisie s’insurgent contre les propos du président de la CENI qui dit avoir décidé d'octroyer 1 million de francs guinéens par CARLE, en guise de subvention pour les 15 jours consacrés à la révision additionnelle du fichier, contre les 2 millions annoncés au départ.

Dire qu’à la réunion du 24 septembre avec les partis politiques, le président de la CENI, chargé des élections en Guinée, a invité ces derniers à s'impliquer davantage dans «la sensibilisation des citoyens pour que nous ayons une très bonne élection, mais en même temps la sensibilisation de leurs représentants dans les CARLE pour leur faire comprendre que la CENI n'a pas les moyens financiers pour payer plus que ce qu’elle a eu à annoncer. Nous sommes dans une période exceptionnelle. Qui dit période exceptionnelle, dit forcément mesure exceptionnelle et disposition financière aussi exceptionnelle. C'est un effort conjoint», a conclu Bakary Fofana.

AfricaLog.com

Liens Sponsorisés