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Kouyaté, Jean-Marie Doré, Kassory Fofana et Boubacar Barry s’allient

Aug 06, 2013
Kouyaté, Jean-Marie Doré, Kassory Fofana et Boubacar Barry s’allient

La veille des élections législatives annonce, sans surprise la recomposition du paysage politique guinéen, avant même le lancement des campagnes électorales. Ce 6 août, le CDR (Club Des Républicains) qui réunit notamment les partis: Guinée Pour Tous d’Ibrahima Kassory Fofana, Union pour le Progrès de la Guinée de l’ancien Premier ministre, Jean-Marie Doré, Union Nationale pour le Renouveau de Boubacar Barry, ont signé avec le Parti de l’Espoir pour le Développement National, PEDN, de Lansana Kouyaté, une alliance politique appelée «Agir ensemble pour la Guinée», en abrégée AEG. Agir ensemble pour la Guinée est un bloc politique, qui s’inscrit dans le Centre qui se veut être constructif avec un partenariat pour les élections législatives, prévues en Guinée le 24 Septembre de cette année.

Cette cérémonie de signature a eu lieu à la Maison de presse de Guinée, a vécu AfricaLog sur place.

Selon les fondateur, les quatre partis fondateurs ne sont pas les seuls membres de AEG qui veut coordonner les efforts des fondateurs pour la «finalisation de la transition et pour des perspectives électorales.» AEG veut également développer la doctrine du centrisme comme orientation politique centrale s’opposant à «toute forme de repli identitaire et de radicalisme politique pouvant exposer la Guinée à tous les risques.»

La nouvelle alliance s’engage à mettre en évidence un partenariat actif dans la préparation et l’organisation des élections, notamment les législatives prévues le 24 septembre prochain. Au sujet desquelles, les leaders politiques de l’UNR, du GPT, du PEDN, de l’UPG, ont décidé de se «supporter dans les uninominales partout où il y a un seul candidat de l’alliance.»

Quant aux listes à la proportionnelle, les membres de AEG se sont engagés à mener «ensemble des campagnes conjointes afin de se soutenir autant que faire se peut.» Même qu’ils vont renforcer la vigilance pour «le respect des accords issus du dialogue politique récent.» Selon eux, la signature de l’accord politique sur la préparation et l’organisation des élections législatives de 2013 sous l’égide d’un facilitateur international marquerait la fin d’une longue période de contestations et de manifestations politiques contre les atteintes graves au processus électoral.

Cette nouvelle alliance est-elle une alliance de trop dans le paysage politique guinéen? Selon le porte-parole «Agir ensemble pour la Guinée» n’est pas une «alliance de plus dans le paysage politique guinéen. C’est l’autre face de la même pièce de monnaie sur le combat politique. Comme les forces politiques de ce pays se sont engagées pour réussir la transition démocratique dans les règles de transparence, de préserver la Guinée contre les extrémismes du genre ce que nous vivons avec le système socialo-communiste du RPG.» Selon Kassory Fofana de GPT, AEG est un bloc qui se veut «solidaire de l’opposition républicaine, pour dire non à ce retour vers le passé ou ce retour dans ce passé que les Guinéens ne souhaitent pas et ne veulent pas revivre.»

«Guinea is back»?

Et de s’attaquer au slogan du Président Alpha Condé: «Guinea is back ». «Il y a inquiétude. Nous n’avons pas prêté attention au mot d’ordre du Président de la République et son parti RPG : Guinea is back (la Guinée est de retour). Aujourd’hui, force est de constater que ce slogan revêt toute une philosophie. Oui, on peut dire aujourd’hui que la Guinée is back dans la confiscation des libertés, dans la politique d’exclusion et de division des Guinéens. Oui, la Guinée is back en termes d’isolement par rapport à la communauté internationale. Oui, la Guinée is back dans la violation des droits de l’homme avec les complots imaginaires, les procès expéditifs et parfois les exécutions sommaires. Oui, la Guinée is back dans le retour de la dictature.»

Après avoir affirmé que tel n’est pas le souhait des Guinéens, Kassory martèle: «Nous disons donc, que la Guinée is not back. Guinea is most move for Word. Nous voulons avancer, nous ne voulons pas rentrer dans les ténèbres du passé avec son cortège de pauvreté.»

Chaque leader fondateur de AEG a défendu sa position et défini l’idéologie du Centre que la Constitution guinéenne ne reconnaît, pour le moment, pas. C’est pourquoi, Jean-Marie Doré et Lansana Kouyaté ont estimé que la Constitution guinéenne doit être révisée.

Lansana Kouyaté critique Aboubacar Sylla

Par ailleurs, Lansana Kouyaté a vivement critiqué le départ de Aboubacar Sylla, président de l’Union des Forces du Changement, de l’ADP (Alliance pour la Démocratie et le Progrès) qu’ils ont créé ensemble, avec, entre autres, Jean-Marie Doré, Charles Pascal Tolno.

Jean-Marie Doré a quitté cette alliance dès que les autres ont rejoint Cellou Dalein Diallo de l’UFDG, Sidya Touré de l’UFR, Abe Sylla de la NGR, Mouctar Diallo des NFD, dans le Collectif des partis politiques pour la finalisation de la Transition.

Parlant du départ d’Aboubacar Sylla de l’ADP pour une alliance avec l’UFDG, Lansana Kouyaté fustige: «On avait un porte-parole qui s’est fait inscrire sur une liste sans que l’ADP soit informée. Il n’y a pas eu de réunion. Et on a trouvé son nom sur la liste d’un groupe. Puisque ADP-Collectif des partis était l’alliance des alliances. Avant de devenir porte-parole de l’ADP et du Collectif, il a bien fallu que M. Sylla fut d’abord porte-parole de l’ADP. On ne peut pas faire cette mutation sans que ceux avec qui vous avez formé le groupe, soient avertis. Je crois que cela n’a pas été assez galant. Il aurait juste fallu que nous soyons informés,» déclare sèchement Lansana Kouyaté.

Il faut rappeler que récemment, Aboubacar Sylla a signé une alliance secrète de taille avec l’UFDG de Cellou Dalein Diallo. Sur la liste de candidature de l’UFDG de 76 membres, M. Sylla vient en quatrième position et devient le directeur de campagne de l’UFDG. Il a pactisé avec l’UFDG, comme Mouctar Diallo des Nouvelles forces démocratiques, NFD. Mais, «leurs détracteurs» tirent à boulets rouges sur eux. Ils sont accusés de n’avoir pas consultés leur base avant de signer leur alliance avec le parti d’opposition le plus en vue sur le paysage politique actuel.

Il faut également souligner que généralement la charte des partis politiques voudrait que les alliances entre les partis politiques soient précédées d’une consultation préalable des militants et sympathisants desdits partis, pour recueillir les avis, favorables ou opposés.

AfricaLog.com

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