Sidya Touré n’exclut pas de nouvelles manifestations de rue
Aug 28, 2013
Le mardi, 27 août 2013, le leader de l’UFR a conféré avec la presse pour donner la «vision du parlement de l'UFR» et faire le point de la situation socio- politique du pays.
Dans son laïus, Sidya Touré a, tout en se plaçant dans l’axe des élections législatives du 24 septembre 2013, a déclaré, comme signe de protestation aux manquements actuellement constatés au niveau de la CENI, par rapport aux préparatifs de ces élections, qu’il ne serait pas exclu que l’opposition renoue avec les manifestations de rue. Ce, en dépit de la campagne en cours: «Nous n’accepterons pas que des élections truquées soient organisées. C’est vrai que la campagne électorale a commencé, mais cela ne veut pas dire que l’opposition s’est endormie. Je vous dis clairement, ce n'est pas une menace mais nous allons nous concerter pour voir la décision qu’il va falloir prendre».
Argument principal de l’opposant, le non assainissement, jusqu’à date, du Fichier électoral devant servir auxdites législatives: «Si les choses continuent de la sorte, l'opposition va se retrouver et appeler à des meetings et marches pacifiques», avant de se répéter: «les gens pensent qu’on s’est endormi, la campagne est lancée et c’est fini. Mais c’est faux, ils se trompent».
Il a souligné que lui et ses collègues de l’opposition républicaine attendent l’issue des différentes réunions entamées le lundi 26 août, sous l’égide du facilitateur onusien, Saïd Djinnit pour se retrouver et définir une stratégie: «Nous attendons, si au terme de ces rencontres, il n’y a pas de résultats probants, nous allons voir ce qu’il faut faire».
Sidya Touré parle de mauvaise foi de la CENI «dans la mise en œuvre de l'accord politique global de sortie de crise signé le 3 Juillet», précisant que c’est cet accord là-même qui a permis de fixer la date du scrutin le 24 septembre. Ce qui fera dire par Sidya: «On va appeler à des meetings et des marches pacifiques si les accords politiques ne sont pas respectés. Le fichier est la base des élections, nous prendrons des dispositions au niveau des partis politiques».
Le leader de l’UFR soutient que «tout ce qui a été convenu dans l’accord n’a pas été fait», en référence notamment «au non respect des 15 jours de recensement additionnel, le retard dans la mise en place des comités de coordination, de suivi».
Pour cela, M. Touré avance avec assurance: «Le recensement électoral a été fait dans la pagaille. Il n’y a pas eu de rattrapage pour la Guinée forestière. Le fichier électoral n’a pas été touché en vue d’enlever les doublons. Le moment d’acheter les cartes électorales est dépassé. L’exemple du Mali doit nous inspirer. La confiance doit être rétablie, il faut contrôler les actions du gouvernement actuel avant de le balayer à la présidentielle prochaine. Les législatives sont plus que la présidentielle si nous étions dans une bonne démocratie».
Répondant à une question relative à sa décision de «ne plus monter sur un capot de véhicule pour marcher», Sidya Touré a répondu: «le contexte et les circonstances ont changé. C’est vrai que j’ai dit que je ne marcherai plus, mais le contexte a changé. Nous marchons pour que les élections soient libres et transparentes», devait-il conclure.
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