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Obama donne une chance à la diplomatie en Syrie

Sep 10, 2013
Obama donne une chance à la diplomatie en Syrie

Barack Obama a dit mardi vouloir donner une chance aux efforts diplomatiques en demandant au Congrès de ne pas voter immédiatement sur un recours à la force en Syrie, mais a promis que les États-Unis maintiendraient leur «pression» militaire.

Lors d'un discours solennel, le président américain a dénoncé l'attaque chimique «écoeurante» du 21 août près de Damas qui a coûté la vie à 1429 personnes selon le renseignement américain. Il a évoqué «des hommes, des femmes, des enfants tués par le gaz allongés les uns à côté des autres» vus sur les vidéos prises après l'attaque.

«Nous savons que le régime (du président syrien Bachar al-Assad) est responsable», a martelé M. Obama, ajoutant que «la question est maintenant de savoir ce que les États-Unis et la communauté internationale sont prêts à faire face à cela».

Répétant sa conviction que le recours à de telles armes, prohibées par les conventions internationales, représentait aussi «un danger pour notre sécurité», ainsi que celle des alliés des États-Unis au Moyen-Orient, M. Obama a rappelé qu'il avait pris la décision, énoncée le 31 août, de lancer des frappes «limitées» contre le régime pour le punir et le dissuader de lancer de nouvelles attaques similaires.

«Même une attaque limitée fera passer un message à Assad d'une (magnitude) qu'aucun autre pays ne peut envoyer», a assuré M. Obama. Il a aussi renouvelé son engagement à ne pas déployer de troupes au sol et rejeté la comparaison avec l'Irak de 2003.

«Je ne pense pas que nous devions renverser un nouveau dictateur par la force», a lancé le président, qui s'exprimait depuis l'East Room, la salle d'apparat de la Maison-Blanche, exactement l'endroit où il avait annoncé à ses compatriotes la mort d'Oussama ben Laden dans un raid de commandos américains en mai 2011.

Le président a aussi pris acte du nouveau développement diplomatique qui s'est fait jour depuis lundi, avec la proposition de Moscou, acceptée par Damas, de placer l'arsenal chimique syrien sous contrôle international pour le détruire.

M. Obama, qui semble malgré ses efforts peiner à obtenir le soutien d'une majorité de parlementaires à l'usage de la force en Syrie, a précisé avoir demandé aux élus de repousser leur vote «tant qu'était suivie la voie diplomatique».

«Cette initiative peut permettre de mettre un terme à la menace des armes chimiques sans recourir à la force, en particulier parce que la Russie est l'un des plus puissants alliés d'Assad», a-t-il fait valoir.

Le président a aussi prévenu que cette proposition, même si elle constituait un «signe encourageant», n'avait pas encore prouvé sa viabilité. «Il est trop tôt pour dire» si ce plan sera couronné de succès, a-t-il dit.

Le délai permettra aussi «aux inspecteurs (en armes chimiques) de l'ONU de communiquer leurs conclusions sur ce qui s'est passé le 21 août et de rassembler davantage de soutiens», selon lui.

En attendant, M. Obama, qui a dépêché son secrétaire d'État John Kerry à Genève pour des entretiens avec son homologue russe Sergueï Lavrov jeudi, s'est dit déterminé à maintenir la «pression» sur le régime syrien. Plusieurs bâtiments de guerre américains équipés de missiles de croisière ont été déployés ces dernières semaines en Méditerranée orientale.

«J'ai donné l'ordre à notre armée de garder ses positions actuelles, pour maintenir la pression sur Assad et afin d'être prête à réagir si la diplomatie échoue», a-t-il prévenu. - AfricaLog avec agence 

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