Le Premier ministre zimbabwéen Morgan Tsvangirai, blessé vendredi dans un accident de la route qui a coûté la vie à son épouse, exclut qu'on ait cherché à l'éliminer.
"De tels événements suscitent toujours des spéculations mais dans le cas présent, je tiens à vous assurer qu'il n'y a pas plus d'une chance sur mille qu'il se soit agi d'une tentative d'élimination", a-t-il dit à son retour du Botswana, où il a reçu des soins et passé des examens médicaux pendant le week-end. "C'est un accident, qui, malheureusement, a fait un mort. Je suis convaincu que la vie doit continuer et qu'elle aurait aimé qu'il en soit ainsi", a-t-il dit en parlant de son épouse Susan. Le chauffeur du camion qui a provoqué l'accident a comparu lundi devant la justice, à Chivhu, à 150 km au sud de Harare. Il a obtenu une remise en liberté conditionnelle et devra se présenter de nouveau devant la justice le 23 mars, a déclaré son avocat, Chris Mhike. Le camion qui est entré en collision avec la voiture de Tsvangirai appartenait à l'Agence américaine de développement et transportait de l'aide humanitaire américaine et britannique. Nombre de Zimbabwéens s'interrogent sur l'accident dont a été victime le Premier ministre. Le parti de ce dernier, le Mouvement pour le changement démocratique (MDC), a annoncé son intention de mener sa propre enquête sur les circonstances de l'accident. L'épouse de Tsvangirai sera inhumée mercredi dans sa localité d'origine, Buhera. - Reuters