Les activités ont repris mercredi à Malabo, mais la capitale de la Guinée équatoriale demeurait sous surveillance militaire au lendemain d'une tentative de débarquement officiellement attribuée à un groupe rebelle du Nigeria.
Des militaires en armes étaient visibles aux principaux carrefours et devant des bâtiments publics de la Malabo, située sur l'île de Bioko. Les services de l'administration, les commerces et les banques, qui avaient fermé mardi toute la journée, ont rouvert. La circulation était toutefois plus fluide qu'à l'accoutumée et une plus faible affluence était observée au marché central de Malabo. La nuit de mardi à mercredi a été calme, contrairement à la précédente qui avait été marquée par de nombreux coups de feu jusqu'à l'aube. Le gouvernement équato-guinéen avait ensuite annoncé avoir déjoué une attaque maritime de "rebelles terroristes" venant du delta du Niger, dans le sud pétrolifère du Nigeria, qui visaient "la prise et la destruction du palais présidentiel" à Malabo. Le président équato-guinéen Teodoro Obiang Nguema se trouvait à Bata, la deuxième ville du pays, située sur la partie continentale de cette ancienne colonie espagnole. Plusieurs assaillants ont été tués en mer au cours d'échanges de tirs, certains ont pu s'enfuir et d'autres ont été capturés par des forces de sécurité, selon les autorités équato-guinéennes, qui déploraient de leur côté un mort et "plusieurs blessés hospitalisés". Le Mouvement pour l'émancipation du delta du Niger (Mend), auteur de plusieurs attaques contre le secteur pétrolier au Nigeria, a nié toute implication dans l'assaut. - AFP