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Obama: ne pas agir "pourrait transformer la crise en une catastrophe"

Feb 10, 2009

Ne pas agir "pourrait transformer la crise en une catastrophe". Barack Obama a déclaré lundi soir en prime time, que la récession avait tellement affaibli le secteur privé, que l'économie ne pouvait s'en sortir sans l'aide du gouvernement américain, lors de sa première conférence de presse depuis son investiture.

Les réductions d'impôts ne peuvent résoudre les problèmes financiers, en particulier lorsqu'elles ciblent les riches, a ajouté Barack Obama, sérieux et concentré, lors de sa première intervention télévisée depuis la Maison Blanche, à 20h, heure locale (1h GMT) et sur fond de chiffres économiques toujours plus mauvais.

Décidé à mettre tout son poids dans la balance, Barack Obama a cherché, pendant une heure, à convaincre un Congrès divisé, par rapport à son plan de relance, qui doit être soumis au vote ce mardi au Sénat. La nouvelle mouture du plan de sauvetage, sur laquelle se sont entendus lundi les sénateurs, affiche un double objectif, protéger l'emploi et desserrer le marché du crédit.

Une incapacité à agir "pourrait transformer la crise en une catastrophe". "Un challenge économique d'une telle ampleur" a besoin d'un plan "suffisamment grand et audacieux". Le président américain s'adressait directement aux républicains encore réticents, qui voient dans le dispositif un gaspillage, qui ne créera pas d'emplois.

"Le plan n'est pas parfait", a expliqué le président. "Je ne peux vous dire avec certitude que tout, dans ce plan, agira exactement comme nous l'espérons mais je peux vous dire, en toute confiance, qu'une incapacité à agir ne pourra que creuser la crise, ainsi que la douleur ressentie par des millions d'Américains".

"Si nous faisons les choses correctement", nous commencerons à voir quelques améliorations l'année prochaine". D'ici là, 2009 sera une "année difficile". Mais le plan permettra tout d'abord de faire repartir l'emploi, puis de normaliser le crédit et enfin, de stabiliser le marché immobilier.

"Le gouvernement fédéral est la seule entité qu'il reste, avec les ressources nécessaires pour réanimer notre économie", a-t-il affirmé. L'origine de la crise se trouve, selon lui, dans les "risques sauvages et inconsidérés" pris par les banques. Désormais, "la partie est terminée". Il a également assuré qu'une simple relance de la consommation ne suffirait pas pour stimuler l'économie.

Lors des questions-réponses qui ont suivi, avec les journalistes, Barack Obama a dit vouloir "ouvrir" des discussions avec l'Iran, dans les prochains mois et qu'il était "inacceptable" que les Iraniens financent des groupes terroristes. Il a aussi rappelé que si l'Iran possédait l'arme nucléaire, cela pourrait relancer une course aux armements qui déstabiliserait tout le Moyen-Orient.

Pendant la période de transition, il avait tenu plusieurs conférences de presse en journée. Et depuis son arrivée à la présidence des Etats-Unis, il y a trois semaines, il avait fait plusieurs apparitions publiques, notamment pour défendre son plan de relance économique.

Dans la journée de lundi, il était reparti en campagne, sur le terrain, dans l'Indiana. Il s'est rendu à Elkhart, une ville durement touchée par la crise économique. Mardi, il doit arriver à Fort Myers, en Floride, une autre ville particulièrement sinistrée. Jeudi, il doit rejoindre Peoria, dans l'Illinois, également en grandes difficultés. - AP

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