Le décret présidentiel portant convocation du corps électoral a été signé samedi par le président Abdelaziz Bouteflika. Le chef de l'Etat a insisté, dans le décret, sur la transparence, la crédibilité, la neutralité de l’administration et le bon déroulement de la prochaine élection présidentielle.
Il a mis en place une commission politique pour surveiller le processus électoral. Il a demandé au gouvernement de saisir les Nations unies, l’Organisation de la Conférence Islamique, la Ligue Arabe et l’Union Africaine pour envoyer des observateurs chargés de suivre le déroulement du scrutin. Le chef de l’Etat maintient le suspense. Il n’a toujours pas annoncé officiellement s’il rempile ou non pour un troisième mandat. Pendant ce temps, une équipe dirigée par son frère Saïd et le ministre des ressources en eau, Abdelmalek Sellal, est à l’œuvre et prépare activement sa campagne électorale. Les partis de l’Alliance présidentielle et des dizaines d’associations de la société civile ont mobilisé leurs militants et adhérents pour convaincre les électeurs de se rendre aux urnes. Depuis samedi matin, une caravane de 14 bus transportant quelques 400 bénévoles et agents de l’action sociale, a commencé à sillonner les différents quartiers d’Alger afin d’inciter les électeurs à s’inscrire sur les listes électorales et à voter le jour du scrutin. Des opérations similaires ont été lancées dans les 48 régions du pays par le ministère de la solidarité nationale et de la famille. De son côté, le ministère de l’Intérieur a décidé de repousser de plusieurs jours la date-limite pour les inscriptions sur les listes électorales. En effet, le spectre de l’abstention plane sur le scrutin boycotté ou boudé déjà par les partis islamistes et démocrates. L’élection se déroulera en effet sans la participation de ces deux courants politiques et en l’absence de «grosses pointures» parmi les candidats en lice. Pour l’opposition, les jeux sont faits depuis la révision de la constitution le 12 novembre dernier. Cette révision a fait sauter le verrou limitant à deux les mandats présidentiels. – BBC Afrique