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Marche pour la Guinée et effets contraires: Sankara, Lumumba, oui… mais Dadis non!

Oct 31, 2009

S’étant dénommé, « Collectif pour le soutien de la paix en Guinée », quelques jeunes gens, le lundi 26 octobre 2009, ont essayé de mobiliser les Bamakois pour soutenir Moussa Dadis Camara.

Sans succès. Au contraire, ils ont provoqué la colère d’un éditorialiste, celui du quotidien « Le Républicain », qui a qualifié leur marche de celle de la honte.

En utilisant des slogans panafricaniste et progressistes, les marcheurs pensaient pouvoir drainer la foule et se dresser contre la politique française en Afrique. Ils voulaient ériger le Capitaine Moussa Dadis Camara au rang des hommes d’Etat qui en valent la peine d’être cités en exemple, tant leur lucidité et leur engagement pour leur pays les avaient propulsés au sommet du leadership africain. Comme Patrice Lumumba, Thomas Sankara…

La marche est partie du centre Islamique d’Hamdallaye, pour se terminer au niveau du monument N’Kwamé Nkrumah. Mohamed Bathily dit Ras Bath, le Président du « Collectif pour le soutien de la paix en Guinée » et ses camarades ont scandé des slogans comme : « Sans paix en Guinée, pas de paix au Mali et en Afrique. Tous contre la France Afrique », « Non à la manipulation, à l’intoxication de l’opinion africaine par les medias occidentaux », « après Thomas Sankara, Lumumba…, Dadis sera-t-il le prochain ? ». N’est-ce pas une intention claire que celle d’aligner les vaillants africains comme Thomas Sankara, Patrice Lumumba au même rang que Dadis Camara ? L’éditorialiste du journal Le Républicain, ne croyait pas si bien écrire : « …personne ne s’y trompera : cette marche était tout sauf celle de la démocratie et de la compassion avec la Guinée réelle.

Celle-ci pleurent ses morts, cherche ses disparus, pansent les blessures de ses viols, vit dans la peur et sous les kalachs. Cette marche de la honte ne pouvait porter que la marque de l’imposture, de la manip soudoyée, voire la souillure.

Des Maliens, et pas des moindres, qui ont vu tomber les leurs, il y a dix huit ans, au nom de la démocratie, n’ont pas le droit de banaliser le combat de leurs frères guinéens fauchés au nom des mêmes valeurs. Ils n’ont pas le droit, pour les mêmes valeurs, d’invoquer les arguments déniés à Moussa Traoré, à savoir qu’il a été déposé par l’Elysée…de grâce, ne tuons pas la Guinée une seconde fois ». - Rewmi 

 

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