Côte d'Ivoire-Portugal (0-0): tout ça pour ça

Ivoiriens et Portugais se sont neutralisés pour leur entrée dans ce Mondial 2010. Ce match était le plus attendu de la journée. Pensez donc, des stars, du spectacle... et des buts. Cette affiche opposant les Elephants ivoiriens à la bande à Ronaldo n'a donc pas tenu ces prétendues promesses. Sur le dernier point seulement, en fait. Car les footeux purs et durs ne savent que trop bien que le haut niveau ne se résume pas à une avalanche de buts. D'autant moins dans un affrontement aussi équilibré que celui-là.
Le sommet a donc accouché d'une souris, mais une belle. Un match de guerriers, haché par les fautes. De la pluie, de la sueur et du sang. Mais pas de larmes. C'est qu'il reste encore deux matchs à jouer dans ce groupe G. En se neutralisant, ces deux équipes se sont donc mises dans l'obligation de battre la Corée du Nord et sont presque condamnées à l'exploit face au Brésil. Ce qu'on peut appeler, sans avoir peur d'exagérer, une mauvaise opération.

Le contenu du match ? Par phases, les deux équipes ont dominé à tour de rôle, ce qui lui a donné toute son intensité. Les Elephants l'ont entamé crispés dans la première demi-heure, avant de prendre les choses en mains durant le reste du match. Les Portugais, qui se seraient bien vus faire le jeu, ont dû changer leur plan devant le défi physique imposé par les Ivoiriens.

Au niveau des occasions, on retiendra surtout ce superbe enchaînement crochet-frappe à 30 mètres de Ronaldo qui heurta le poteau de Barry en première période. Et cet invraisemblable raté d'un Drogba entré en milieu de deuxième mi-temps, seul face au gardien à cinq mètres des cages, et dont la frappe a fini en touche. Pour le reste, le Brésil a un boulevard devant lui, en cas de victoire contre la Corée ce mardi soir, pour prendre définitivement la tête du groupe. Et c'est sûrement l'enseignement principal de ce match.