Les Guinéens se sont rendus aux urnes dimanche 27 juin 2010 pour élire leur prochain président pour les cinq ans à venir. La première élection libre depuis l’accession du pays à l’indépendance en 1958, dont le taux de participation, 80%, traduit l’enthousiasme de tout peuple pour la démocratie véritable
Pour une population qui a, jusque-là, été soumise à un quart de siècle de dictature « éclairée » sous Sékou Touré, à autant de temps de despotisme aveugle avec Lansana Conté, et à une année de furie avec le capitaine Moussa Dadis Camara, oui, pour une population qui sort d’un tel traumatisme, le scrutin de dimanche a valeur d’exemple.
Contrairement aux conditions déprimantes de désordre électoral dont nous gratifient certains pays africains. En effet, hormis quelques problèmes mineurs de logistiques et d’organisation, la consultation s’est déroulée dans le calme et la sérénité. Un bon début qui vaut déjà à l’ensemble de la classe politique guinéenne l’admiration de l’administration Obama.
« Sur la base des évaluations d’observateurs locaux, internationaux et de notre propre mission d’observation, l’ambassade des Etats-Unis pense que l’élection s’est extraordinairement bien passée », a-t-on lu dans un communiqué publié par la représentation américaine à Conakry.
Même sentiment de satisfaction chez le représentant des observateurs de l’Union européenne malgré « quelques problèmes techniques importants ». Chapeau bas donc aux vingt-quatre candidats en lice, qui ont su faire preuve, depuis l’ouverture de la campagne électorale jusqu’au jour du scrutin, de maturité politique et de sens élevé de la responsabilité.
Reste à souhaiter que cette bonne disposition d’esprit soit de règle tout au long du reste du processus électoral ; c’est-à-dire de la très redoutée phase du dépouillement à la non moins redoutée proclamation des résultats, prévue pour demain mercredi.
Puissions-nous clamer fièrement, au lendemain de l’annonce des résultats officiels définitifs (que ce soit à l’issue du premier tour, ou au second, comme tout l’indique) : « Tout est bien qui finit bien ».
En d’autres termes, souhaitons que les fruits tiennent la promesse des fleurs. Que le scrutin du 27 soit pour ce peuple épris de liberté un acte fondateur! – L’Observateur Paalga
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