Comme il fallait s’attendre, on est à l’heure des alliances pour le second tour de l’élection présidentielle dont la date est dans la plus grande incertitude. Une situation qui s’explique par les ratés ayant marqué le premier tour du scrutin, le 27 juin dernier.
En dépit des annonces fantaisistes, sur la date du scrutin le 14 août, une notification faite malheureusement par la même source qui est à la base des incidents qui ont découlé du 27 juin, à savoir la CENI, les différents candidats et leurs états-majors affutent les armes pour le "combat" ultime en vue de la conquête du palais présidentiel "Sèkhoutoureya" durant les 5 prochaines années.
C’est ainsi que les alliances se nouent non sans interrogation quant à la réaction de la base. Pour l’instant, parmi les coalitions en place, seul le camp du Pr. Alpha Condé du RPG semble avoir la maîtrise de ses troupes. Du moins pour le moment. Aucune voix discordante n’y étant encore enregistrée.
Par contre, du côté de Cellou Dalein Diallo de l’UFDG, après avoir réussi à obtenir le ralliement de Sidya Touré de l’UFR et d’Ibrahima Abe Sylla de la NGR, deux adhésions de taille, on entend ici et là des cris de protestation au niveau des deux bases qui, pour l’instant, ne voudraient pas suivre leurs leaders respectifs.
La journée du jeudi 29 juillet a été particulièrement chargée au niveau des deux camps. Une chaleur qui s’est transposée au sein des radios privées par le biais de déclarations de dénonciation, de protestations, d’interventions pour expliquer les raisons de telle ou telle attitude, d’apaisement, d’attaque en règle notamment contre le ministre secrétaire général de la présidence, Tibou Kamara qui sera traité de tous les noms d’oiseaux, etc.
La tension va brusquement baisser par la nouvelle du passage du Président de la transition au Conseil National de la Communication (CNC).
Du coup, les coups de fil commencent à pleuvoir pour connaître la raison de cette visite. La réponse à cette question était déjà obtenue par le directeur du bureau de presse de l’institution de régulation des médias guinéens. Lorsqu’il a demandé au général Sékouba Konaté : « Monsieur le Président, peut-on connaître le but de cette visite inopinée ? »
Le général Sékouba Konaté de répondre : « bon, c’est un ami, on a grandi ensemble. C’est lui que j’étais venu voir … » ; il parlait ainsi du Président du CNC, Jean Raymond Soumah.
L’opinion sera rassurée lorsque la déclaration de certains secrétaires fédéraux de la NGR, pour dénoncer l’alliance avec l’UFDG de Cellou, sera diffusée sur certaines antennes de radios privées ; lorsque Sidya va s’expliquer sur une radio privée pour éclairée la lanterne sur ses « gains » dans cette alliance avec son ancien ministre Cellou lorsque lui, Sidya était premier ministre.
On comprendra ainsi qu’il n’était question d’aucune consigne vis-à-vis des radios pour les faire taire ou interdire quelque intervention que ce soit. Les émissions interactives se sont d’ailleurs poursuivies normalement sur toutes les radios. – AfricaLog