Le président Abdoulaye Wade est arrivé à Conakry vendredi 6 août pour aider "au déblocage de la situation" en Guinée où la date du second tour de la présidentielle n’a toujours pas été fixée, un mois et demi après le 1er tour du 27 juin.
« Je suis venu, en voisin de la Guinée, conseiller les uns et les autres, comprendre la situation et, éventuellement, apporter ma petite contribution au déblocage de la situation », a déclaré le président Wade à son arrivée à Conakry où il a été accueilli par le président de la transition guinéenne, le général Sékouba Konaté.
« Je vais rencontrer tout le monde (...) surtout les deux candidats arrivés au second tour », l’ancien Premier ministre, Cellou Dalein Diallo, et l’opposant historique, Alpha Condé, a-t-il ajouté.
Cette visite du chef de l’Etat sénégalais intervient deux jours après celle de son homologue burkinabé, Blaise Compaoré, médiateur dans la crise guinéenne, qui s’était prononcé pour l’organisation « le plus rapidement possible » du second tour.
Depuis le premier tour du 27 juin dernier, l’impatience gagne la population guinéenne et, de plus en plus, des voix s’élèvent pour réclamer la tenue du second tour de la présidentielle. Face à ces signes d’impatience, le Premier ministre Jean-Marie Doré, qu’une frange de l’opinion soupçonne de vouloir prolonger la transition et rester en fonction, se défend de vouloir conserver le pouvoir. Il a indiqué que le plus important est d’assurer la crédibilité du second tour de la présidentielle et qu’il faut se donner le temps de corriger les insuffisances, manquements et lacunes du premier tour pour éviter les contestations et violences postélectorales qui pourraient anéantir tous les efforts consentis depuis le début du processus. – AfricaLog avec agence