Le lundi 27 septembre Hadja Rabiatou Sérah Diallo, la présidente du Conseil National de la Transition (CNT) déclarait que les membres du CNT ont fait des propositions de sortie de crise à déposer au Président de la Transition le général Sékouba Konaté, après l’élection de M. Loucény Camara comme président de la Commission électorale Nationale Indépendante (CENI). Cette élection est récusée par l’Alliance Cellou Dalein Président qui accuse M. Loucény Camara d’être militant du RPG du candidat Alpha Condé. Aujourd’hui l’Alliance Arc-en-ciel/RPG a riposté en exigeant «avec la dernière énergie la démission de Hadja Rabiatou Serah Diallo de la présidence du CNT».
Déclaration de la Direction de communication du RPG : sur la table, le départ de la Présidente du CNT!
Depuis la proclamation des résultats du premier tour de l’élection présidentielle, la Guinée est secouée par une crise profonde, crise qui s’est développée après le début de la campagne présidentielle au compte du second tour. Cette crise a pour base le démantèlement du système de fraude mis en place par l’UFDG.
Et de fait, elle se caractérise par le développement d’un puissant mouvement populaire dans les villes et dans les campagnes qui implique toutes les couches populaires (ouvriers, étudiants, élèves, travailleurs, femmes, jeunes, commerçants, artisans et paysans) contre la fraude, pour les libertés politiques, la démocratie et le respect des institutions de la transition. Ce mouvement a jeté la panique dans les rangs de l’UFDG et ses alliés.
La coalition UFDG, véritable ennemi du peuple et de la démocratie tente d’étouffer le processus électoral, se sentant à l’évidence perdante face à la mobilisation générale contre elle.
Cette mobilisation qui traduit un sursaut patriotique national salvateur, par son caractère organisé, national, populaire et son contenu démocratique, sape les bases de la bourgeoisie compradore en place et du groupuscule politique dénommé Alliance Cellou Dalein président.
Cette panique a amené le camp d’en face à changer de tactique en gardant le même dessein de prendre en otage le suffrage des Guinéens.
Aussi, a-t-on constaté une immixtion du Conseil national de transition (CNT) dans les affaires internes de la CENI remettant ainsi en cause l’indépendance de cette institution.
En effet, outrepassant ses prérogatives, le CNT s’est permis de faire des "propositions de sortie de crise" au président de la transition lors d’une rencontre au cours de laquelle le gouvernement dirigé par le Premier ministre Jean Marie Doré et la CENI , principale intéressée, n’étaient pas représentés.
Les propositions du CNT au président de la transition sont une copie conforme de celles que l’UFDG défend depuis la crise qu’elle a elle-même créée.
Remettant en cause l’indépendance de la CENI , le CNT/UFDG propose la nomination d’un fonctionnaire des Nations-Unies comme président de cette institution. Une première dans l’histoire des transitions en Afrique.
Le CNT/UFDG propose également la mise en place d’un Comité de suivi de la CENI ou la réorganisation de l’institution avec 10 membres pour chacun des deux partis en lice pour le second tour.
Le CNT a agi au mépris total du règlement intérieur de la CENI qui lui a permis de désigner en toute transparence un président pour remplacer feu Ben Sékou Sylla désigné lui-même selon le même mode de scrutin et en vertu de l’article 15 qui crée l’institution.
Le CNT qui fait office d’organe législatif n’est pas habilité à convoquer ni à donner des instructions au gouvernement qui le lui a signifié par son absence lors de ladite rencontre.
En prenant position clairement pour l’UFDG, le CNT, à travers sa présidente, s’est disqualifié dans son rôle de gestion neutre de la transition. C’est pourquoi, les acteurs politiques de l’Alliance Arc en Ciel/RPG doivent exiger avec la dernière énergie la démission de Hadja Rabiatou Serah Diallo de la présidence du CNT.
En effet, interpellés par la gravité de la situation actuelle et inquiets quant à l’avenir de la Nation , nous devons cesser d’assister dans l’impuissance à la dérive du processus électoral, dérive créée et entretenue par le CNT/UFDG. Nous devons nous engager en acteurs de notre propre Histoire et nous imposer en maîtres de notre destin. La Guinée appartient à toutes les Guinéennes et à tous les Guinéens sans exclusion ni exclusive.
Nous en appelons à la conscience, au cœur et à la raison de toutes et de tous, Guinéennes et Guinéens, intellectuels et politiques, civils et militaires, pour s’unir et œuvrer ensemble, sans exclusion aucune et dans la sérénité à la résolution définitive de la grave crise politique qui ébranle notre pays.
Encore une fois, nous affirmons que le RPG ne saurait aller aux élections, sans corriger ce qui est fomenté contre notre nation.
Œuvrons tous ensemble à la reconstruction de notre pays et à l’édification d’une société d’ouverture et de tolérance, libérée du joug de l’injustice, de la violence et de la terreur politique.
Soyons un peuple de bâtisseurs hardis qui hissera la Guinée dans l’ère du 21ème siècle, pour la faire accéder à un futur radieux, serein et prospère.
Tous ensemble, œuvrons à l’instauration d’un Etat Guinéen souverain, démocratique et social, dans le cadre de nos principes, des valeurs intrinsèques à notre identité et des valeurs universellement admises.
Ainsi nous aurons été fidèles à la mémoire de nos martyrs.
Dieu et le peuple guinéen sont témoins de nos paroles et de nos actes.
La Directrice de la Communication du RPG
Martine I. Condé
AfricaLog.com