Quelques jours après l’élection de Loucény Camara à la tête de la commission électorale nationale indépendante (CENI), Sidya Touré, le coordinateur de l’Alliance Cellou Dalein Président a dénoncé : «L'élection de M. Camara est un non évènement, une décision illégale qui s’est tenue nuitamment en l’absence de plusieurs membres de la CENI, notamment de la présidente intérimaire de la CENI, Hadja Aminata Mame Camara. (…) Nous ne nous sentons pas concernés par cette élection, nous n’accepterons jamais qu'un militant du RPG d'Alpha Condé dirige la CENI ».
Les institutions républicaines (CNT, CNC, CES) sous la houlette de la présidente du CNT Hadja Rabiatou Sérah Diallo ont fait la recommandation de trouver une personne consensuelle pour diriger la CENI. Comment imposer cette personne consensuelle? Un nouveau vote? Loucény Camara a dit qu’il n’a pas l’intention de démissionner.
L’Alliance Cellou Dalein Président a porté plainte contre Loucény Camara, qui doit comparaitre le 7 octobre au tribunal de première instance de Dixinn pour une citation directe pour «fraude électorale ».
L’Alliance des «bâtisseurs» vient de prendre une couleur de l’Alliance Arc-en-ciel du candidat Alpha Condé: «décapiter» la CENI avec une décision de justice pour forcer l’élection d’un nouveau président.
La situation pourrait être totalement bloquée si cette tentative est un échec. Le candidat Cellou Dalein Diallo a menacé de boycotter les élections si Loucény Camara est président de la CENI.
Et si la tentative de décapiter la CENI était un succés il faut s'attendre à la réaction de l'Alliance arc-en-ciel qui, dans un communiqué «récuse par avance toutes les manœuvres tendant à parachuter une personne extérieure pour présider la CENI.»
Cette bataille démontre que l’organisation des élections transparentes est quasi-impossible? - AfricaLog.com