Les Guinéens sont appelés aux urnes le 24 octobre prochain, dans exactement deux semaines. La désignation d’un nouveau président de la Commission électorale nationale indépendante (CENI) est au centre de sérieuses tractations. Loucény Camara, le président élu après le décès de Ben Sékou Sylla est sérieusement contesté par le camp du candidat Cellou Dalein Diallo de l’UFDG qui l’accuse de soutenir le candidat Alpha Condé du RPG.
Une plainte a également été déposée contre Loucény Camara pour fraude électorale. Ce dernier refuse toute idée de démission et assure que les accusations sont fantaisistes. Il va comparaitre devant le juge le 21 octobre, soit 3 jours avant le scrutin.
Pour tenter de dénouer la crise, l’archevêque de l’Église anglicane de Guinée, Mgr Albert David Guillaume Gomez a été nommé jeudi 7 octobre, membre de la CENI par un décret signé par le président de la transition, le général d’armée Sékouba Konaté.
Monseigneur Gomez est soutenu par L’alliance Cellou Dalein Président comme étant la personne de consensus et impartiale qui doit présider la CENI lors du second tour du scrutin.
Mamadou Bah Baddiko, le porte-parole de l’alliance Cellou Président avait prévenu: «pour nous, il est hors de question que Loucény Camara dirige le processus».
Selon des indiscrétions dans la cité, Mgr Albert Gomez a été nommé à La CENI en replacement du défunt Ben Sékou Sylla sans la consultation de l’intéressé qui est le vice-président du conseil national de la transition (CNT). L’Eglise anglicane serait réticente à l’entrée du serviteur de Dieu dans l’arène politique. La saga à la CENI continue. – AfricaLog.com