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Le combat de Sékouba Konaté

Oct 19, 2010

Opinion de Bangaly Condé «Malbanga»

Personne ne peut changer le destin d’un prodige qui s’est donné comme mission,
l’instauration de la paix et de la démocratie dans son pays pour que désormais
la Guinée rentre dans le concert des grandes nations les plus démocratiques et
les plus civilisées.

Le peuple de Guinée se rappelle encore que c’est par sursaut patriotique que le
Général d’armée Sékouba Konaté s’est engagé à prendre les reines du pouvoir
après la confusion créée le 3 décembre 2009 par ce coup de révolver fatidique
de Toumba Diakité sur la tête de Capitaine Moussa Dadis Camara alors chef de
l’Etat, qui mit la Guinée dans l’émoi.

Le 6 janvier 2010, le grand soldat de l’armée guinéenne décidera de continuer le
travail de son prédécesseur. Mais autrement. Il prononcera un discours
d’espoir et d’indicateur du chemin de la démocratie et de la paix qui rassurera
cette fois tout le peuple de Guinée traumatisé par la peur du lendemain.

Le 15 janvier 2010, le Général d’armée se rendra au Burkina pour aller
rencontrer le médiateur Blaise Comparé et le Capitaine Dadis Camara
convalescent, afin de trouver les voies et moyens à sortir notre pays dans
l’impasse. D’où sont nés les accords de Ouaga.

Ces accords ont prévu la création d’un Conseil National de Transition (CNT),
l’organisation de l’élection présidentielle dans un délai de 6 mois sans la
participation des membres du CNT, le chef d’Etat de transition, les membres du
CNDD, le premier ministre, les membres du gouvernement d’union nationale et les
membres des forces de défense et de sécurité en activité.
N’en déplaisent aux contempteurs d’El Tigre, aujourd’hui le bilan des dix mois
d’exercice du pouvoir est élogieux. On peut exhiber entre autres, la mise en
place d’un gouvernement d’union nationale, l’installation du Conseil National de
Transition (CNT), la mise en service de la Commission Electorale Nationale
Indépendante (CENI), l’instauration de l’autorité de l’Etat, la sécurité et la
quiétude des populations, la restructuration de l’armée et l’encasernement des
militaires, le regain de confiance entre la Guinée et ses partenaires bi et
multilatéraux, notamment les institutions internationales et l’organisation du
premier tour des élections présidentielles saluée par l’opinion nationale et
internationale malgré la mascarade organisée par la CENI. Le peuple a voté, la
CENI a saboté titrait une de nos livraisons à l’époque.
Conséquence, de tiraillements en tiraillements, la tension continue de monter
chaque jour davantage entre les partisans des alliances d’une part et les
institutions républicaines d’autre part. Les récents affrontements sont
éloquents. D’abord les échauffourées entre les partisans de l’UFR de Sidya et
l’UFDG de Cellou Dalein Diallo qui ont fait cinq victimes. La marche de
protestation des chemises rouges de Sidya Touré pour s’attaquer à la personne du
président par intérim. Aussi la mort d’un des militants du RPG par la balle
d’un sniper de l’UFDG. Enfin le caillassement du cortège du Général Sékouba
Konaté de passage dans le quartier Hamdallaye par les militants de l’UFDG.
C’est dans ce climat de tension et de suspicion que le peuple se rendra, le 24
octobre prochain dans les bureaux de vote pour choisir entre les deux candidats
retenus pour le deuxième tour, Cellou Dalein Diallo et le Prof. Alpha Condé.

Ces deux candidats qualifiés entretiennent aujourd’hui un dialogue de sourd sur
la question de la présidence de la CENI en campant chacun sur sa position.
Lounceny Camara étant la pomme de discorde.
Une CENI qui ressemble désormais à un marigot où les caïmans se multiplient.
Ainsi, après Hadja Mame Aminata Camara qui assumait l’intérim, Lounceny Camara
président élu, voici un troisième caïman qui vient de naitre d’une pétition
signée de 12 personnes, El hadj Foumba Kourouma.
Malgré les dernières tentatives du Général Sékouba Konaté de renouer le
dialogue entre les deux adversaires en les faisant asseoir sur la même table,
des pseudos journalistes continent de déverser leurs détritus sur celui qui est
entrain de conduire la Guinée à des élections libres, transparentes et
crédibles. Pire, ils n’hésitent pas d’affubler le meilleur soldat que la
Guinée n’ait jamais connu, en lui attribuant tous les noms d’oiseaux. « Avide de
pouvoir, impartial, irresponsable, etc. ». Disent-ils.

Des affabulations qui n’existent que dans leur imagination et dans les vapeurs
hallucinatoires de ces ethnocentristes opiniâtres qui tentent de se dissimuler
derrière le titre de journaliste pour jouer aux incendiaires.
« Même si l’on est pas beau que l’on soit honnête », disait Mao Tsé-toung. Que
ces journaleux de la place à la solde des organes de presse alimentaires qui
continuent de défrayer la chronique par des livraisons insipides et répugnantes
soient honnêtes.

Si ces intellectuels pervers, névrosés, sans loi ni foi qui prennent leurs
fantasmes effrénés pour la réalité et qui invitent les autres par leurs écrits
insensés et mensongers à partager les infortunes de leur imagination, ne
peuvent pas respecter la déontologie journalistique et l’intégrité des
personnes, alors qu’ils arrêtent d’intoxiquer le peuple par des informations
fallacieuses teintées de haine raciste et égoïste. Pour le faire, ils doivent
rabattre le caquet ou tout simplement quitter ce noble métier.
L’aversion du Président de la transition pour le pouvoir est sans équivoques. Il
l’a dit sur tous les toits. « Moi j’en ai rien à foutre du pouvoir. Je n’ai
qu’une envie, c’est de claquer la porte, mais c’est mon entourage qui m’en
empêche. A Ouagadougou, on m’a forcé la main, je n’aurais jamais dû accepter ».
A-t-il martelé dans une de ses interviews.

Pour s’en convaincre, ne suffit-il pas d’évoquer ici la mise en place des
institutions républicaines, l’organisation du premier tour du scrutin
présidentiel le 27juin dernier et la mise en demeure de la CENI de fixer la date
du second tour. N’eût été l’imbroglio politique créé sciemment par les
politiciens, caractérisé par la guéguerre entre les camps des deux candidats du
second tour, cette transition aurait connu son épilogue. Attendons alors de
voir l’Alliance Arc-en-ciel et l’Alliance Cellou Dalein président revenir à de
meilleurs sentiments de paix et d’unité pour savoir que le Général est un homme
de parole.

Rassurez-vous, rien au monde ne pourra arrêter ce vaillant soldat à réaliser le
rêve de tous Guinéens. Celui d’une Guinée paisible, démocratique et heureuse.

Bangaly Condé «Malbanga»

 

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