Blaise Compaoré: "Des avancées notables sont enregistrées en dépit de la fragilité et des menaces"
Oct 23, 2010
Des "avancées notables" ont été enregistrées dans le processus de l'élection présidentielle en Guinée, où le second tour du scrutin a été reporté à une date non encore fixée, a affirmé samedi le président burkinabé Blaise Compaoré.
En Guinée, "des avancées notables sont enregistrées en dépit de la fragilité et des menaces qui pèsent sur l'ensemble du processus de transition", a souligné le chef d'Etat burkinabé, également médiateur dans la crise guinéenne, lors de la cérémonie d'ouverture du 13e Sommet de la francophonie à Montreux.
La nomination du général malien Sakia Toumani Sangaré à la tête de la Commission électorale nationale indépendante (Céni), "est de nature à ramener la sérénité dans le processus électoral jusqu'à là bloqué", a-t-il souligné.
Selon M. Compaoré, l'Organisation internationale de la francophonie (OIF) a démontré sa capacité "a bâtir des synergies avec d'autres organisations régionales et internationales" comme l'Union africaine (UA), la Commission de la Communauté économique de l'Afrique de l'Ouest (Cédéao) et les Nations unies.
L'organisation francophone a démontré ses capacités de conciliation "au Togo où nous nous félicitons de voir la démocratie se consolider, en Côte d'Ivoire où plus rien ne semble arrêter la marche vers la tenue des élections présidentielles" et en Guinée, a indiqué M. Compaoré.
Le président burkinabé a reçu le soutien de la présidente suisse, Doris Leuthard, selon laquelle "coup d'Etats et Francophonie sont désormais devenus incompatibles".
"Dans ce contexte, j'appelle de mes voeux la restauration de l'état de droit dans les pays où il a été suspendu", a-t-elle ajouté, en référence notamment à la Guinée, suspendue de l'OIF à la suite d'un coup d'Etat.
La Guinée attendait samedi que la Commission électorale fixe une nouvelle date pour le 2e tour de la présidentielle prévu dimanche et reporté pour la deuxième fois, sur fonds de tensions et de suspicions, les camps des deux candidats s'accusant mutuellement de violences. - AFP
