«…les informations parvenues de Mamou indiquaient que des groupes organisés s’apprêtaient à attenter à la vie du président du RPG lors de ce déplacement.» Déclare le Bureau Politique National du RPG
Ces propos sont contenus dans une déclaration officielle du BPN du RPG. Document parvenu à la rédaction d’AfricaLog.com :
« Le jeudi 28 octobre 2010, en compagnie du candidat de l’Alliance Cellou, le Président du Rassemblement du Peuple de Guinée (RPG) et candidat de l’Alliance Arc-en-ciel devait effectuer une visite de sensibilisation dans les préfectures de Mamou, Siguiri et Kissidougou. Ce déplacement faisait suite aux récents événements tragiques qui ont marqué la fin de la campagne au compte du second tour de l’élection présidentielle initialement prévue le dimanche 24 octobre 2010.
La proposition faite par les acteurs de la transition et la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI) avait pour but de décrisper la situation politique délétère qui a caractérisé la dernière campagne et a occasionné de nombreux blessés, des cas d’intoxication, des morts d’hommes et des dégâts matériels considérables. Cette proposition a naturellement été acceptée par le Président du RPG qui a toujours fait de la paix, l’unité nationale et la réconciliation son cheval de bataille, comme il l’a réitéré tout au long des deux semaines de campagne.
S’il faut féliciter le Président du RPG pour sa hauteur de vue et sa volonté inébranlable de réconcilier les fils de ce pays, il faut cependant reconnaître que le Bureau Politique National, le Comité Central encore moins la base du parti n’ont été associés à la démarche qui implique tant de responsabilités et de dangers pour le candidat de l’Alliance Arc-en-ciel.
En effet, les informations parvenues de Mamou indiquaient que des groupes organisés s’apprêtaient à attenter à la vie du président du RPG lors de ce déplacement. Comme une traînée de poudre, cette information s’est répandue au niveau des militants du RPG qui ont pris d’assaut très tôt dans la matinée du 28 octobre le domicile du professeur Alpha Condé à Madina, l’empêchant de sortir. Les portes ont été cadenassées et les militants ont assiégé le domicile, posant des barricades tout autour. Loin de s’opposer à l’esprit du déplacement au niveau des trois préfectures, les militants ont évoqué des préalables qui rejoignent ceux du Bureau Politique National. A savoir :
1) les propos incendiaires tenus par les dirigeants de l’UFDG et ses alliés sur les ondes de radios privées nationales et internationales mettant en doute la véracité des cas d’intoxication subis par nos militants à l’issue de la réception du leader du RPG le 22 octobre 2010 à l’esplanade du Palais du Peuple.
2) Ces cas d’intoxication du vendredi 22 octobre au Palais du Peuple, le président de l’UFDG, malgré le constat officiel du ministère de la Santé, a refusé de reconnaître cet acte volontaire alors que des centaines de jeunes et de femmes sont entre la vie et la mort dans les deux CHU de Donka et d’Ignace Deen.
La Première Dame, le Premier Ministre Chef du gouvernement, le Ministre d’Etat chargé de la Sécurité et diverses autres personnalités se sont rendus au chevet des malades, le président de l’UFDG n’a pas daigné faire le déplacement pour marquer sa compassion aux malheureuses victimes.
Le Bureau Politique National du RPG, en osmose avec sa base, estime que les deux leaders devraient commencer par une visite des deux CHU avant le déplacement de Mamou, Siguiri et Kissidougou.
3) Le 12 septembre 2010 au siège du parti à Hamdallaye, un tireur embusqué qui en voulait à la vie du Professeur Alpha Condé a raté sa cible et a atteint mortellement Amadou Tall, militant du RPG. L’Alliance Cellou Dalein a considéré ce crime comme un non-événement.
Des arrestations ont été opérées mais les autorités restent muettes sur la suite des enquêtes.
4) Les attaques contre les militants du RPG tout le long de la route Le Prince, le déguerpissement des militants RPG dans les fiefs de l’UFDG à cause de leur appartenance politique, la destruction des Temples RPG, la chasse à l’homme dans les zones acquises à l’UFDG sont autant de préalables qu’il fallait régler à Conakry avant tout déplacement à l’intérieur du pays.
Car les manifestations à l’intérieur du pays sont les conséquences directes des dérapages de Conakry. Il est de ce fait logique que la source du problème soit réglée avant de s’attaquer aux conséquences, sinon on ne ferait que tourner en rond. C’est une question de simple logique, il ne faut pas contourner le problème, il faut l’affronter.
Le Président du RPG, après exposé de ces préalables, a été contraint de respecter les principes de démocratie interne (la minorité se soumet à la majorité).
Au demeurant, même si le RPG félicite et accepte l’esprit du périple, il considère que les problèmes évoqués relèvent du gouvernement, qui gouverne ce pays et doit être en mesure de trouver des solutions idoines aux cas soulevés.
Le Bureau Politique National du RPG compatit à la douleur des victimes d’intoxication et présente une fois de plus ses condoléances les plus attristées aux familles des disparus.
Le Bureau Politique National du RPG félicite ses militants pour leur mobilisation et les exhorte au calme et à la retenue jusqu’à ce que des mesures pour pallier les problèmes soulevés soient trouvées.
ENSEMBLE, CHANGEONS LA GUINEE
Le Bureau Politique National »
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