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Polémique en Guinée sur le vote des personnes déplacées

Nov 02, 2010

En Guinée les états-majors des deux candidats, Cellou Dalein Diallo et Alpha Condé, ont rencontré la commission électorale. Une nouvelle polémique vient d’éclater entre les deux candidats au sujet des quelques milliers de personnes déplacées qui ont dû fuir trois villes de Haute-Guinée suite aux violences de la semaine dernière. L’UFDG redoute que son électorat ne puisse voter sereinement dans ces villes dimanche prochain, 7 novembre 2010. La Céni a demandé au gouvernement de sécuriser les lieux de vote.

C’est la dernière affaire en date dans le processus électoral guinéen. Suite aux violences du 23 et 24 octobre en Haute-Guinée, plusieurs milliers de Peuls ont fuit la région. L’Alliance du candidat Cellou Dalein Diallo n’admet pas que ces électeurs soient privés du droit de vote et redoute surtout que son électorat soit terrorisé en Haute-Guinée.

Faya Milimono porte-parole de l’Alliance Celou Dalein Diallo président : « Si le gouvernement, pour une fois accepte de jouer le rôle de neutralité et prend les dispositions pour sécuriser tout le monde, nous souhaitons que les élections se déroulent. Sinon, nous ne pouvons pas envoyer à l’abattoir nos électeurs, parce que simplement ils doivent voter. Donc cela, c’est une question fondamentale. Nous l’avons soumise et je crois qu’elle fera l’objet de discussions plus tard ».

Du coté de l’Alliance Arc-en-ciel, du professeur Alpha Condé, on redoute clairement que le camp adverse ne fasse de ces quelques milliers d’électeurs un prétexte pour dénoncer par avance le scrutin. Saran Daraba Kaba de l’Alliance Arc-en-ciel : « Tous ces militants-là, n’ont pas quitté, déserté la Haute-Guinée du jour au lendemain, sous prétexte qu’ils sont terrorisés. Il est important que l’alliance remplace ses assesseurs, ses délégués, par des personnes qui sont là. Et l’Etat doit prendre la garantie de les sécuriser. Je pense qu’on ne peut pas en faire un prétexte pour ne pas être présent ».

La Céni a quant à elle proposé une solution, permettre aux déplacés de voter là où ils se trouvent, pour peu qu’ils puissent justifier de leur inscription sur les listes électorales. Elle a aussi demandé au gouvernement de tout faire pour sécuriser le vote, et ce, afin que personne ne puisse redouter de se rendre aux urnes, dimanche prochain, le 7 novembre. - RFI

 

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