Quand Cellou et Alpha étaient les «Forces Vives»

Le 28 septembre 2009, le Professeur Alpha Condé, leader du RPG est à New York où il est venu rencontrer les leaders du monde pour expliquer la situation de la Guinée, lors de l’assemblée générale annuelle des Nations unies.

A Conakry les forces vives, avec à la tête le leader de l’UFDG, Cellou Dalein Diallo sont mobilisés au stade du 28 septembre pour dénoncer le chef de la junte, Moussa Dadis Camara qui ne cache plus son intention de se présenter à l’élection présidentielle de 2010.

Le 29 Septembre le leader du RPG est frustré par le nombre de manifestants tués et blessés dans son pays par les forces de sécurité. Pour lui il n’ya pas de doute, la mobilisation doit se poursuivre jusqu'au départ du pouvoir militaire criminel.

Alpha Condé déclare: «Nous allons continuer les manifestations jusqu'à ce qu'on obtienne satisfaction. Il ne s'agit même plus de la question des élections mais de faire partir ce pouvoir criminel qui n'hésite pas à faire tirer sur des jeunes à bout portant».

Le leader du RPG juge que: «ce sont les mêmes tueries de 2007 qui recommencent, cela veut dire qu'ils sont prêts à tout pour imposer une dictature militaire, mais nous nous sommes prêts à tout pour mobiliser le peuple jusqu'à imposer le changement, car plus personne ne veut d'un régime militaire».

C’est que le professeur Alpha Condé n’a pas la mémoire courte. Il a été victime d’un régime militaire, emprisonné et torturé. Il veut mettre fin à la répression militaire et martèle: «même pendant les évènements de 2007 on n'en était pas arrivés à ce stade de barbarie».

Le leader du RPG va plus loin et accuse: «le capitaine Moussa Dadis Camara peut raconter ce qu'il veut. Tout le monde l'a vu: c'est l'aide de camp du président, Toumba Diakité, qui est entré dans le stade avec les bérets rouges et a fait tirer sur les gens».

Une des victimes de la répression du 28 septembre 2009 est le leader de l’UFDG, Cellou Dalein Diallo qui doit être transporté pour des soins intensifs à Dakar puis à Paris.

Le capitaine Moussa Dadis Camara n’a pas oublié la mobilisation internationale du professeur Alpha Condé contre son régime. Le leader du RPG n’a pas été tendre avec lui après les événements du 28 septembre.

Lors d’un entretien organisé à Conakry pour améliorer l’image de Moussa Dadis Camara à l’étranger et dénoncé en son temps par l’UFDG de Cellou Dalein Diallo, Dadis fustige Alpha Condé.
La campagne pour le second tour de la présidentielle guinéenne prend une nouvelle tournure. L’entretien à controverse devient un outil de campagne pour l’Alliance Cellou Dalein Président en Guinée Forestière, région d’origine du capitaine Dadis.

Le candidat Alpha Condé se déchaine, riposte, attaque…attaque… et attaque : «J'ai en face de moi non pas un adversaire, un candidat mais une mafia qui a mis à sa tête une marionnette, car je ne peux pas appeler çà un candidat».

C’est le grand début des frappes incontrôlées en bas de la ceinture. Le duel entre les deux hommes s’intensifie, la tension monte, les relations se détériorent.

La campagne est finie, la Guinée doit commencer à gagner en attendant les élections législatives. – AfricaLog.com

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