Combien de temps faudra t-il attendre pour voir des fissures puis fractures des alliances qui se sont formés entre les deux tours de l’élection présidentielle guinéenne? En tout cas, la formation d’un nouveau gouvernement est l’occasion idéale pour affaiblir le camp du perdant.
Le candidat déclaré vainqueur par la Céni, le Pr. Alpha Condé de l’alliance arc-en-ciel a déjà annoncé la couleur: «Il faut un large gouvernement d'union nationale pour redresser le pays et cela pour au moins deux mandatures. Je ne parle pas d'un gouvernement de coalition mais d'union. Ce n'est pas quelque chose de politique mais l'union des bonnes volontés».
Il suffira de recruter quelques éléments dans le camp adversaire et demander de fermer la bouche.
Avant le second tour, le jour de la fête de rupture du Ramadan, un allié de l’Alliance Cellou Dalein Président a été humilié par le président de la transition: «je n’ai pas du tout apprécié le comportement d’un de vos collègues ministres qui est même allé jusqu’à menacer de démissionner au cas où le deuxième tour de l’élection présidentielle ne se tenait pas à la date indiquée. Moi, je n’ai pas du tout apprécié ça. D’ailleurs, qu’est-ce qu’il attend pour passer à l’acte? Monsieur le Premier ministre, je vous demande de prendre vos responsabilités face à de tels agissements. Il ne faut pas cautionner pareils actes de sabotage. Et puis monsieur le ministre de l’élevage, qu’est-ce que vous attendez ? Mais, rendez votre démission.»
Il aurait pu démissionner par conviction pour soutenir la campagne du candidat Cellou Dalein Diallo.
A ce jour, dimanche 21 novembre 2010, le ministre de l’élevage, Mouctar Diallo n’a toujours pas rendu sa démission au Premier ministre Jean Marie Doré. – AfricaLog.com