Pourquoi Gbagbo et non Bongo?

Les Africains se posent des questions sur la très grande mobilisation internationale sur la crise ivoirienne. Pour certains, Gbagbo est devenu le grand symbole de la résistance. Il faut chercher à savoir pourquoi.

Après la mort du père Omar Bongo qui a régné au Gabon pendant 41 ans, son fils est élu président de la République suivant la tradition: «on organise des élections pour gagner»

Avant la proclamation des résultats par la Cour constitutionnelle gabonaise, le président de la République française, Nicolas Sarkozy a déjà envoyé un message de félicitation pour la brillante élection d’Ali le fils du père. Au Togo à la mort du père Eyadéma, la méthode a été appliquée pour imposer le fils Faure.

L’opposition gabonaise se mobilisa et appela «l’Union africaine et toutes les autres institutions internationale à se porter au chevet du Gabon en crise». La Cour constitutionnelle gabonaise, déclara irrecevable les recours en annulation du scrutin déposés par les candidats de l’opposition.

L’armée, qui était sous les ordres du candidat Ali Bongo se chargea du reste.

Le citoyen Lambda se demande pourquoi l’acharnement et la diabolisation de Laurent Koudou Gbagbo alors que le fils d’Omar a utilisé la méthode forte pour passer?

Pour comprendre, le citoyen Lambda s’aventure sur Internet et tombe sur une vidéo d’Ali Bongo qui prête serment de servir les intérêts de ses «frères».

Le président du Congo Brazzaville Denis Sassou Ngeusso prête le même serment.

Alors le citoyen Lambda se demande qui sont les «frères» de nos dirigeants?

Comme par hasard le citoyen lambda regarde la télévision, le Premier ministre de Laurent Gbagbo et chef de l'ex-rébellion des Forces nouvelles (FN) qui tient le nord de la Côte d’ivoire depuis 2002 est dans le même hôtel avec l’opposant Alassane Ouattara, président certifié par la communauté internationale.

Alors, le citoyen Lambda se demande si c’est une simple coïncidence. Qui était le parrain de la rébellion?
Le citoyen Lambda commence à voir du rouge, fait des recherches pour comprendre les réseaux occultes des relations internationales et tombe sur un document de Wikileaks qui révèle que la nouvelle politique de la France en Afrique est d’inciter les Etats-Unis, l’Union européenne et l’ONU de s’impliquer dans les crises en Afrique et en tirer les profits discrètement.

Wikileaks révèle également que l’opération unilatérale Licorne de la France en Côte d’Ivoire coutait à la France la bagatelle de 250 million d’euro par an plus de 1 milliard d’euro au total sans que la France n’en tire aucun profit. Wikileaks révèle que la France ne supporte pas la perte de la Cote d’Ivoire et voulait mobiliser la communauté internationale en réduisant le cout de ces opérations en Cote d’Ivoire.

Comme par hasard, le citoyen Lambda regarde la télévision. L’ancien Premier ministre de Laurent Gbagbo et chef de l'ex-rébellion des Forces nouvelles (FN) qui tient le nord de la Côte d’Ivoire depuis 2002, Guillaume Soro est dans le même hôtel que l’opposant Alassane Ouattara, président certifié par la communauté internationale. Alassane Ouattara, le nouveau président certifié par l’ONU comme Premier le l’ex-chef de la rébellion, Guillaume Soro. Alors le citoyen Lambda se pose des questions.

Cette affaire devient compliquée pour son entendement, il doit dire à la communauté internationale, «faut pas fâcher», Laurent Gbagbo est président comme Ali Bongo. 

Alors qu’il chicotait sa bière tranquillement dans un maquis,  citoyen Lambda a appris les souffrances de Ruben Um Nyobé, Patrice Lumumba, Amilcar Cabral, Thomas Sankara. Maintenant, citoyen Lambda est fâché et demande des explications. – AfricaLog.com
 

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