Le chef d'état-major des forces de défense et de sécurité (FDS, forces pro-Gbagbo) le général Philippe Mangou a révélé vendredi à Abidjan que la crise post électorale a fait à ce jour 32 morts dans les rangs des FDS.
Le général qui intervenait lors d'une cérémonie d'hommage aux soldats tués lors de la crise faisant suite au second tour de l' élection présidentielle a évoqué la tristesse des membres des forces de défense et de sécurité et de leurs familles.
« Nos frères d'armes ont payé de leurs vies, alors qu'ils accomplissaient leur mission régalienne de défense de la patrie, comme tous ceux qui servent le métier des armes. », a énoncé le chef d'état-major, en présence du président sortant .
« Nos frères d'armes ont perdu la vie dans l'honneur et la bravoure. Leur sacrifice n'aura pas été et ne sera pas vain. La Côte d'Ivoire restera toujours debout, plus forte et plus unie grâce à leur martyr. », a-t-il ajouté.
Le général Mangou a ainsi exprimé la reconnaissance de la hiérarchie militaire « aux dignes soldats pour les services éminents rendus à leurs différents commandements et à la patrie ».
Un mémorial a été ainsi érigé à la place d'armes de l'état- major des armées, lieu de rassemblement des troupes des FDS. Le président sortant Laurent Gbagbo a rendu hommage aux soldats tués en déposant une gerbe de fleurs au pied de ce mémorial, après avoir décoré ceux-ci au grade supérieur à titre posthume.
La Côte d'Ivoire baigne dans une crise post électorale aigüe opposant Laurent Gbagbo à son rival Alassane Ouattara retranché depuis deux mois dans un hôtel d'Abidjan. Chacun des deux candidats au second tour de l'élection présidentielle s'est proclamé président de la république et a formé un gouvernement.
Laurent Gbagbo a été déclaré vainqueur par le conseil constitutionnel, tandis qu'Alassane Ouattara a été proclamé élu par la commission électorale indépendante. Les violences issues de cette situation de bicéphalisme ont fait à ce jour 271 morts depuis la mi-décembre selon l'ONU.
Les affrontements ont fait des victimes autant parmi les manifestants que parmi les forces de sécurité composées de policiers, de gendarmes et de militaires. - Xinhua