Les élections présidentielle et législatives de vendredi en Ouganda n'ont pas été "assez équitables" et ont été marquées par des "lacunes" dans l'organisation, ont estimé dimanche les observateurs électoraux du Commonwealth.
"Notre principale préoccupation est le caractère pas assez équitable de la campagne et de façon générale de l'ensemble de ces élections (...)", a déclaré à la presse Billie Miller, qui dirige le groupe des observateurs du Commonwealth.
"L'ampleur des moyens déployés par le NRM (parti au pouvoir) pose la question du caractère équitable de tout le processus", a souligné Mme Miller, dans son "rapport intérimaire".
Les observateurs électoraux ont constaté plusieurs "lacunes", dont "de nombreux retards dans la livraison du matériel électoral, l'ouverture tardive de nombreux bureaux de vote ou l'application inégale des procédures de vote par les assesseurs".
"Dans certaines zones, la présence des forces de sécurité a été un problème", a expliqué Mme Miller, citant en particulier le cas de la région de Gulu (nord) où "les électeurs se sont peu mobilisés".
Les observateurs électoraux ont cependant noté "des améliorations que nous saluons et encourageons" par rapport au précédent scrutin présidentiel de 2006, a-t-elle dit.
Donné favori du scrutin, le président sortant Yoweri Museveni était crédité de 67,99% des voix selon des derniers résultats partiels annoncés dimanche matin par la Commission électorale et semblait assuré de remporter la victoire dès le premier tour. - AFP