Qui a volé le téléphone du Président de la République?
Mar 15, 2011
Le vendredi, 11 mars, le Président de la République, Alpha Condé était l’hôte de marque des populations de Kindia, ville située à environ 150 km à l’est de Conakry. Alpha Condé y était allé pour présider la cérémonie inaugurale de la grande mosquée du quartier Tafory, récemment renouvelée par ses ressortissants. Une cérémonie solennelle, d’autant que c’était la première sortie à l’intérieur du pays du président de la République, depuis son investiture intervenue, le 21 décembre 2010.
La population de Tafory était en liesse pour accueillir la délégation présidentielle. Mais la joie n’était pas du côté des visiteurs de Tafory.
A 14h, à la grande prière, «un petit rat» a emporté le téléphone du Président Alpha Condé. A la surprise générale. Selon notre source, les multiples appels lancés par les imams de Kindia, après la coupure du cordon inaugurale de la mosquée, n’ont pas permis de retrouver le téléphone du Président.
Le lendemain, samedi 11 mars, un communiqué radiodiffusé a été rédigé pour une diffusion sur les antennes de la radio rurale de Kindia. A 20h, ledit communiqué a été lu en Français et en langues locales, soussou, pular et maninka. Un délai de 72h a été donné au «voleur», au risque de passer de vie à trépas.
C’est le premier imam de la grande mosquée de Kindia, El Hadj Mamoudou qui est allé lui-même déposé le communiqué à la radio rurale pour diffusion. Le communiqué indique qu’à la page d’écran de veille du téléphone, est affiché la photo du fils d’Alpha Condé. Il a beaucoup insisté sur l’importance du téléphone, au point qu’il a donné le délai de 72 heures à son voleur pour le rendre, au risque de mourir.
Ce n’est pas la première fois qu’un Président Guinéen perd un objet de valeur. Le dernier cas serait celui du vol de quelques milliers d’Euro, chipés au Général Sékouba Konaté, ancien président de la Transition, lors de son récent passage au Maroc. Le défunt président Lansana Conté, avait perdu deux de ses mallettes contenant des billets de banque, des gris-gris et autres objets de valeur en 2004.
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