01H20: (23H20 GMT à Abidjan) D'intenses combats à l'arme lourde se déroulaient jeudi soir à Abidjan dans les environs de la résidence du président ivoirien sortant Laurent Gbagbo, ont rapporté des habitants.
"Il y a des combats à l'arme lourde dans le périmètre de la résidence de Gbagbo", située dans le quartier chic de Cocody (nord), a déclaré l'un d'eux.
Depuis 22H00 (locales et GMT), "les tirs sont intenses, et ça tire dans quatre ou cinq directions à la fois. Il y a du monde", a-t-il ajouté.
Deux autres résidents de la zone ont confirmé que le quartier était secoué par le vacarme des tirs.
22H35: Fermeture de toutes les frontières. Le gouvernement d'Alassane Ouattara a ordonné la fermeture jusqu'à nouvel ordre des frontières terrestres, aeriennes et maritimes de la Côte d'Ivoire, annonce un communiqué du ministère de l'Intérieur.
21H45: L'ère Gbagbo est proche de la fin, selon les Etats-Unis. «Il est absolument clair qu'il est dans une position fortement affaiblie après avoir perdu la plus grande partie du territoire qu'il tenait dans le sud et avec les défections dans les rangs» de son armée, a déclaré le secrétaire d'Etat adjoint, Johnnie Carson. «Il reste une possibilité pour Gbagbo de s'effacer de manière à prévenir une effusion de sang. Nous espérons qu'il verra et saisira cette occasion de partir pacifiquement et qu'il encouragera ses partisans à déposer les armes», a-t-il ajouté.
21H30 (19H30 GMT à Abidjan): Expiration de l’ultimatum, couvre-feu instauré par Ouattara. La bataille d’Abidjan s’annonce. Ouattara décrète un couvre feu de Jeudi à Dimanche, allant de 21h00 à six heures du matin. . Guillaume Soro, le Premier ministre de Ouattara a donné à Gbagbo un ultimatum qui a expiré à 19H00 GMT, pour démissionner, sinon "on viendra, hélas, le chercher là où il est". Il est à présent 19H30 GMT [AfricaLog].
21H00: Les Casques bleus prennent le contrôle de l'aéroport d'Abidjan. Les forces des Nations unies en Côte d'Ivoire (Onuci) ont pris le contrôle de l'aéroport d'Abidjan jeudi, a indiqué un responsable de l'ONU.
Le commandant en chef de l'aéroport, qui avait 100 hommes sous ses ordres, a fait défection du camp du président sortant Laurent Gbagbo "et remis le contrôle aux troupes de l'ONU de façon pacifique", a expliqué ce responsable sous couvert d'anonymat.
20H55: Les Etats-Unis appellent Gbagbo à partir, avant l'expiration d'un ultimatum. La Maison Blanche a une nouvelle fois appelé Laurent Gbagbo à quitter le pouvoir, peu avant l'expiration jeudi à 19H00 GMT d'un ultimatum du camp de son adversaire Alassane Ouattara qui a pris ces derniers jours l'ascendant sur les forces du président ivoirien sortant.
20H30: Gbagbo a jusqu'à 19H00 GMT pour démissionner. "Il faut que Laurent Gbagbo se rende pour éviter un bain de sang. On espère qu'il le fera, sinon on viendra le chercher là où il est", a déclaré M. Soro lors d'un entretien téléphonique. Selon son entourage, M. Soro se trouvait dans la capitale politique Yamoussoukro (centre).
"L'ultimatum, c'est d'ici 19H00. On donne jusqu'à 19H00 à Laurent Gbagbo pour démissionner. S'il démissionne, c'est bien, sinon il sera traduit devant la justice internationale", a-t-il ajouté.
19H54: Les Etats-Unis font pression sur Gbagbo. Les Etats-Unis ont fait pression jeudi pour obtenir de Laurent Gbagbo qu'il lâche la barre, prévenant le président ivoirien sortant qu'il devrait rendre des comptes en cas de violences à Abidjan.
"S'il y a des violences importantes à Abidjan et que Gbagbo ne quitte pas le pouvoir, lui et ses proches, y compris sa femme Simone Gbagbo, devront être tenus responsables des actions qu'ils n'auront pas empêchées", a déclaré Johnnie Carson, sous-secrétaire d'Etat chargé de l'Afrique.
19H50 : Une cinquantaine de soldats français déployés sans incident. Une cinquantaine de soldats français patrouillent à Abidjan en zone 4, un quartier sud de la ville où habitent des ressortissants européens, afin d'éviter les pillages et sans pour le moment avoir "été pris à partie", a indiqué jeudi à Paris l'état-major des armées.
19H27: Ban ki-Moon demande à Gbagbo de céder le pouvoir. Le secrétaire Général de l’ONU, Ban Ki-Moon demande à Laurent Gbagbo de céder le pouvoir à son rival Alassane Ouattara. Ban Ki-moon a appelé jeudi les deux camps opposés à éviter tout acte de "vengeance".
19H22: Les USA réclament la protection des civils. Les Etats-Unis ont réclamé jeudi aux deux camps opposés en Côte d'Ivoire de faire de la protection des civils "leur principale priorité", alors que les forces d'Alassane Ouattara faisaient vaciller le régime en place de Laurent Gbagbo.
19H11: Abidjan "au bord du chaos". "Abidjan est sur le point de vivre une catastrophe humanitaire et est au bord du chaos", a déclaré Salvatore Saguès, chercheur à Amnesty International pour l'Afrique de l'Ouest, dans un communiqué de l'ONG.
"Les civils ivoiriens sont confrontés à un risque immédiat de violations massives des droits de l'Homme, alors que les forces d'Alassane Ouattara atteignent la capitale économique du pays, Abidjan", indique le communiqué.
"Les parties prenantes au conflit doivent immédiatement cesser de s'en prendre à la population civile", a poursuivi Salvatore Saguès, avant d'appeler la communauté internationale à prendre des "mesures immédiates pour protéger la population civile".
18H55: Ouattara a promis que "l'intégrité physique" de Gbagbo serait respectée. Alassane Ouattara, président ivoirien reconnu par la communauté internationale, a promis que "l'intégrité physique" de son rival Laurent Gbagbo serait préservée s'il se rendait, selon Ally Coulibaly, l'ambassadeur de Côte d'Ivoire en France nommé par M. Ouattara.
18H38: Paris appelle Laurent Gbagbo à la raison. La France a appelé jeudi Laurent Gbagbo à entendre les appels qui lui ont été lancés «de manière massive et claire» à partir. «Il faut souhaiter qu'il n'y ait pas effectivement (...) de bataille d'Abidjan, qu'il n'y ait pas de bain de sang», a déclaré Bernard Valero, porte-parole du ministère des Affaires étrangères, sur France 24. «Il est grand temps qu'il (Laurent Gbagbo) retrouve un peu de bon sens», a-t-il ajouté. Bernard Valero a confirmé que les forces militaires pro-Gbagbo avaient «commencé à faire largement défection, à commencer par le chef d'état-major» du président sortant. Le porte-parole du Quai d'Orsay a également confirmé, comme l'a annoncé l'Opération des Nations unies en Côte d'Ivoire (Onuci), que la présence policière dans les rues d'Abidjan «n'est plus aussi forte» qu'au cours des derniers jours.
18H30 : «Il n'arrivera rien à Laurent Gbagbo s'il part». C'est ce à quoi s'est engagé ce jeudi Ally Coulibaly, ambassadeur de Côte d'Ivoire en France, sur BFMTV. Il a cependant indiqué que le président sortant devrait répondre de ses actes devant la Cour pénale internationale.
18H19: Policiers et gendarmes ont «quitté» Gbagbo. Seules les forces spéciales lui restent pour le moment fidèles, a indiqué Choi Young-jin, le chef de l'Onuci sur France Info. Les forces spéciales sont toujorus déployées autour du palais présidentiel et de sa résidence, a-t-il encore affirmé.
18H11: L'Hôtel du Golf n'est plus soumis à blocus. Le blocus de l'hôtel du Golf, qui servait de base à Alassane Ouattara depuis l'élection présidentielle du 28 novembre, a été levé ce jeudi, a déclaré à France-Info le chef de l'ONU en Côte d'Ivoire, Choi Young-jin.
18H10: Des soldats français déployés dans un quartier d'Abidjan. La force Licorne (900 hommes) est intervenue à la suite de pillages en zone 4, un quartier sud de la ville où habitent des ressortissants européens, notamment français, et qui abrite de nombreux commerces, ont indiqué ces sources proches du dossier.
17H50: Des militaires français se seraient déployés à Abidjan. Des militaires français se sont déployés jeudi en certains endroits d'Abidjan, notamment pour protéger des ressortissants français attaqués par des partisans de Laurent Gbagbo dans le quartier des Deux Plateaux, a-t-on appris de trois sources différentes.
17H44 : Les forces pro-Ouattara encerclent Abidjan: Guillaume Soro, le Premier ministre d'Alassane Ouattara, a affirmé jeudi que les forces du président ivoirien reconnu internationalement "encerclent" Abidjan et appelé Laurent Gbagbo à "partir maintenant".
17H18: Fusillades à Abidjan. Des tirs d’armes lourdes ont été entendu jeudi dans le centre d’Abidjan, la capitale économique de Côte d’ivoire.
17H10: Libération du prêtre de l'ONG Caritas enlevé à Abidjan. La mission de l'ONU en Côte d'Ivoire (Onuci) a annoncé jeudi avoir obtenu la libération du prêtre représentant le réseau humanitaire catholique Caritas, enlevé mardi à Abidjan.
17H02 : Le système Gbagbo est en train de s'effondrer. Tout va très vite à Abidjan. D'après les informations que nous avons pu recueillir ces dernières heures, le régime de Laurent Gbagbo est littéralement en train de s'effondrer de l'intérieur. Non seulement le chef d'état-major des armées, le général Philippe Mangou, s'est réfugié à l'ambassade d'Afrique du Sud à Abidjan, mais d'autres hiérarques militaires ont, semble-t-il, rallié le camp d'Alassane Ouattara. Ce serait notamment le cas du commandant de la gendarmerie, le général Kassaraté. [Libération]
16H15: Le commandant de l'armée de terre tué par son garde du corps. La situation devient chaotique à Abidjan, notamment dans l'entourage de Laurent Gbagbo. En effet, on vient d'apprendre de sources ivoiriennes que le général Firmin Détoh, commandant en chef des forces terrestres, a été assassiné par un de ses gardes du corps. [Ouest France]
16H10: A Abidjan, les gens sont cloîtrés chez eux. Tous redoutent l'affrontement entre pro-Ouattara et pro-Gbagbo, et le «bain de sang» qui pourait en découler.
15H55: Un prêtre de l'ONG Caritas enlevé mardi. Le réseau humanitaire catholique Caritas International a annoncé jeudi dans un communiqué l'enlèvement par un groupe armé près d'Abidjan de son représentant en Côte d'Ivoire, un prêtre.
15H51: Des tirs à l'arme lourde ont été entendu près d'un camp militaire à Abidjan
15h44: Ouattara affirme que ses forces sont aux portes d'Abidjan. «Aujourd'hui, (les forces républicaines de Côte d'Ivoire) sont aux portes d'Abidjan», a déclaré Alassane Ouattara dans une allocution prononcée sur une chaîne de télévision qui lui est favorable. Il a également appelé les derniers partisans de Laurent Gbagbo à se rallier à lui pour éviter, selon lui, «de nouvelles souffrances aux populations».
15H30 : Ouattara appelle les pro-Gbagbo à le rejoindre. Alassane Ouattara a appelé les militaires fidèles au chef d'Etat sortant Laurent Gbagbo à «rallier» ses forces, qui sont «aux portes d'Abidjan» après quatre jours d'offensive. Il a demandé aux soldats et aux officiers de se «mettre à la disposition (du) pays et de rejoindre ainsi la légalité. Il est encore temps de rallier vos frères d'armes des Forces Républicaines. Le pays vous appelle.»
15H30: Gbagbo est chez lui à Abidjan. «La rumeur court, court mais la vie suit son cours à Abidjan. Annoncé réfugié dans une ambassade, le chef de l'Etat Laurent Gbabo est bel et bien présent en sa résidence de Cocody», a annoncé la Radio Télévision d'Etat ivoirienne (RTI) dans son journal de 13 heures. «Il se propose de s'adresser dans les prochaines heures à ses concitoyens», a ajouté le présentateur.
14H17: Evasion de milliers de détenus à Abidjan. Un militaire partisan du président sortant Laurent Gbagbo a affirmé à Reuters que les portes de la Maison d'arrêt et de correction d'Abidjan (MACA) avaient été ouvertes par les fidèles de l'ancien Premier ministre Alassane Ouattara, reconnu par la communauté internationale comme nouveau chef de l'Etat. Des habitants du quartier ont raconté que des milliers de jeunes étaient sortis de la MACA, qui a officiellement une capacité d'accueil de 3.000 places mais où se trouvaient probablement plus de 5.000 prisonniers. Les détenus évadés se sont ensuite éparpillés dans le quartier de Yopougon.
14H00: Les forces pro-Ouattara à 110 km d'Abidjan. Les forces du président ivoirien Alassane Ouattara sont entrées jeudi dans la ville d'Aboisso, située à 110 km au nord-est d'Abidjan, près de la frontière avec le Ghana.
13H30 : Le général Philippe Mangou, le chef des forces armées ivoiriennes, vient de faire défection et a trouvé refuge à l'ambassade d'Afrique du Sud à Abidjan. Il s'y trouve depuis quelques heures avec sa femme et ses 5 enfants.
13H12: Gbagbo doit «entendre le message» de l'ONU, selon Paris. Le président sortant de Côte d'Ivoire Laurent Gbagbo doit «entendre le message» du Conseil de sécurité de l'ONU, qui a exigé mercredi soir son départ immédiat, et «arrêter de faire couler le sang» des Ivoiriens, a déclaré ce jeudi le ministère français des Affaires étrangères.