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EN DIRECT: Gbagbo refuse de se rendre, assaut des pro-Ouattara

Apr 06, 2011

00H30 GMT: Des échanges de tirs entre force française et éléments pro-Gbagbo. La force française Licorne et des éléments armés défendant la résidence du président ivoirien sortant Laurent Gbagbo ont échangé des tirs mercredi soir à Abidjan au cours de l'exfiltration de l'ambassadeur du Japon, a annoncé l'ambassade de France dans un communiqué.

22H20 GMT: Opération française pour évacuer l'ambassadeur japonais, menacé. Des hélicoptères de la force française Licorne menaient mercredi soir à Abidjan une opération pour évacuer l'ambassadeur du Japon, menacé, dans le secteur de la résidence du président ivoirien sortant Laurent Gbagbo, a-t-on appris de source proche de l'opération.

22H00 GMT: Les USA sollicités par des diplomates inquiets à Abidjan. Des diplomates indiens, israéliens et japonais en Côte d'Ivoire ainsi qu'une vingtaine de journalistes ont sollicité l'aide des Etats-Unis pour quitter notamment le quartier de Cocody, à Abidjan, a annoncé mercredi un haut responsable du département d'Etat.

"Ils nous demandent de l'aide et nous relayons leurs inquiétudes et leurs besoins à (la force française) Licorne et à l'Onuci", a déclaré William Fitzgerald, sous-secrétaire d'Etat adjoint chargé de l'Afrique, en rappelant que les Etats-Unis ne disposaient pas de forces en Côte d'Ivoire.

Le diplomate a évoqué l'ambassadeur du Japon, celui de l'Inde, et "l'ambassadeur ou le chargé d'affaires israélien".

20H50 GMT: Nouvel échec des forces pro-Ouattara contre Gbagbo. Le président sortant de Côte d'Ivoire, Laurent Gbagbo, retranché dans son bunker à Abidjan, refusait toujours mercredi de se rendre. Un nouvel assaut a été lancé par les forces du président reconnu par la communauté internationale, Alassane Ouattara, sans succès.

"On va sortir Laurent Gbagbo de son trou et le remettre à la disposition du président de la République", avait d'abord annoncé mercredi matin un porte-parole du premier ministre de M. Ouattara. En milieu de journée, les tirs à l'arme lourde ont diminué avant de reprendre près du palais et de la résidence de Laurent Gbagbo.

En fin de journée, les combattants pro-Ouattara ont dû effectuer un repli. Ils sont parvenus jusqu'à 150 mètres du portail de la résidence de M. Gbagbo mais n'ont pu entrer, a résumé un habitant.
Une source gouvernementale française a indiqué de son côté que "l'offensive s'était heurtée à une très forte résistance du dernier carré des fidèles à Gbagbo". Selon cette source, il y aurait encore des mortiers et des chars dans l'enceinte de la présidence.

20H00 GMT : La résidence de l'ambassadeur du Japon attaquée par des "mercenaires". La résidence de l'ambassadeur du Japon à Abidjan a été attaquée mercredi par des "mercenaires", qui ont ensuite tiré roquettes et coups de canon depuis le bâtiment, a déclaré le diplomate, indiquant que quatre membres de son personnel local avaient "disparu".

"Il y a quatre personnes, des agents de sécurité et le jardinier, qui ont disparu. Il y a beaucoup de sang dans la maison, des cartouches partout. Je ne sais pas si les quatre sont vivants", a déclaré Okamura Yoshifumi.

"C'étaient des mercenaires sans doute, ils sont entrés dans la matinée dans ma résidence en tirant (avec des lance-roquettes) RPG. Avec une douzaine de personnes nous nous sommes enfermés dans ma chambre, dont la porte est blindée", a-t-il indiqué.

Sa résidence est située dans le quartier de Cocody (nord), dans un large périmètre autour de celle du président sortant Laurent Gbagbo, défendue par ses derniers fidèles face aux combattants d'Alassane Ouattara, chef d'Etat reconnu par la communauté internationale.

"De 9H00 à 14H00 (locales et GMT), ils ont tiré à la mitraillette, des canons, des RPG à partir de ma résidence. Je ne sais pas vers où ils tiraient parce qu'on était enfermés. C'est terrible", a poursuivi le diplomate.

"Ils ont saccagé, volé tout ce qui a de la valeur dans la maison. Vers 14H00, ils sont partis", a ajouté M. Yoshifumi. Mais "ils sont devant chez moi. J'ai peur qu'ils reviennent", a-t-il conclu.

18H30 GMT: Repli des pro-Ouattara après l'assaut sur la résidence de Gbagbo. Les combattants d'Alassane Ouattara se sont repliés mercredi, quelques heures après avoir lancé l'assaut sur la résidence de Laurent Gbagbo qui refuse d’abdiquer.

17H30 GMT: Gbagbo est assiégé dans son bunker. Le chef de la diplomatie française Alain Juppé avait réclamé hier un document de renonciation du pouvoir à Laurent Gbagbo. Gbagbo a refusé d’abdiquer. Aujourd’hui, Alain Juppé a affirmé que les conditions de la reddition de Gbagbo sont fixées par Ouattara et non la France. Gbagbo est retranché dans son bunker. Le porte-parole du ministère des Affaires étrangères de l’Angola a déclaré ce mercredi que Gbagbo est le "président élu" de Côte d'Ivoire.

17H15 GMT: Gbagbo doit quitter la résidence présidentielle selon le ministre français de la Coopération. Le ministre français de la Coopération Henri de Raincourt a déclaré mercredi à Cotonou que Laurent Gbagbo devait quitter la résidence du chef de l'Etat et admettre qu’il n'est plus le président de Côte d’Ivoire. "Il faut que M. Gbagbo comprenne une bonne fois pour toutes qu’il n'a pas gagné les élections et que M. (Alassane) Ouattara doit pouvoir se mettre au service de son pays, exercer ses fonctions le plus vite possible", a déclaré le ministre français. "Je pense que M. Gbagbo doit comprendre enfin qu'il doit quitter la résidence dans laquelle il est encore indûment installé. Cette résidence n’est pas sa résidence personnelle, c’est une résidence d’Etat. Elle appartient au chef de l’Etat et M. Gbagbo n’est plus le président de Côte d’Ivoire", a-t-il ajouté.

17H10 GMT: La France n'interviendra pas pour déloger Gbagbo si Ouattara le demande. Le ministre français de la Défense, Gérard Longuet, a assuré mercredi que la France n'interviendrait pas en Côte d'Ivoire si le président reconnu par la France, Alassane Ouattara faisait appel à elle pour déloger définitivement Laurent Gbagbo du bunker où il est retranché.

17H00 GMT: Gbagbo est le "président élu" de Côte d'Ivoire selon l'Angola. L'Angola considère toujours Laurent Gbagbo comme le "président élu" de Côte d'Ivoire, malgré les efforts pour lui faire céder le pouvoir à Alassane Ouattara soutenu par la communauté internationale, a déclaré mercredi le porte-parole du ministère des Affaires étrangères.

"Nous nous rallions totalement derrière l'Union Africaine mais nous pensons aussi que la Côte d'Ivoire devrait créer un gouvernement d'union nationale puisque Laurent Gbagbo a été élu constitutionnellement", a déclaré José-Maria Fernandes.

L'Angola du président José Eduardo dos Santos avait jusqu'à présent ménagé Laurent Gbagbo, sans jamais aller jusqu'à reconnaître sa victoire à l'élection présidentielle de fin novembre.

16H15 GMT: La confusion persiste en Côte d’Ivoire. Laurent Gbagbo ne s’est pas encore rendu mais il veut la protection de l’ONU. C’est ce qu’a précisé un responsable de l’ONU. Une déclaration qui a confirmé ce que disait la présidence française à savoir que les négociations continuent. Gbagbo n’entend pas mourir comme il l’a déclaré à nos confrères français de LCI: “Moi je ne suis pas un kamikaze. J’aime la vie. J’aime la vie. Ma voix n’est pas une voix de martyr. Non, non, non. Je ne cherche pas la mort. C’est pas mon objectif.”

16H00 GMT: "Ouattara veut capturer Gbagbo en vie". Des tirs à l'arme lourde avaient cessé à la mi-journée mercredi près du palais et de la résidence présidentielle, sans qu'il soit possible dans l'immédiat de dire qui avait l'avantage sur le terrain, des irréductibles pro-Gbagbo ou des éléments pro-Ouattara.

Plus tôt mercredi, une source gouvernementale française avait au contraire affirmé qu'Alassane Ouattara avait estimé "que les négociations engagées pour obtenir la reddition de Gbagbo traînaient en longueur et que Gbagbo ne cherchait qu'à gagner du temps", et que M. Ouattara, reconnu internationalement comme le président de la Côte d'Ivoire, avait "décidé d'intervenir militairement pour essayer de régler le problème, c'est-à-dire de capturer Gbagbo en vie".

15H00 GMT: La résidence de Laurent Gbagbo est assiégée. La résidence de Laurent Gbagbo, président sortant ivoirien est assiégée par les troupes de son rival Alassane Ouattara. La situation est confuse le porte parole des Nations unies  dit que Gbagbo est entrai de négocier sa reddition alors que le minsitre français des Affaires étrangéres vient de déclarer que Gbagbo a refusé de se rendre.

14H00 GMT: Massacres en Côte d'Ivoire, le procureur de la CPI veut une enquête. Le procureur de la Cour pénale internationale (CPI), Luis Moreno-Ocampo, a annoncé mercredi vouloir ouvrir une enquête sur des "massacres commis de façon systématique ou généralisée" en Côte d'Ivoire.
Le bureau du procureur procède à "un examen préliminaire de la situation en Côte d'Ivoire et le procureur va ensuite, de sa propre initiative, demander à la Chambre préliminaire de l'autoriser à ouvrir une enquête", a déclaré M. Moreno-Ocampo dans un communiqué.

"Le bureau du procureur est extrêmement préoccupé par la détérioration de la situation en Côte d'Ivoire et notamment par les meurtres qui auraient été commis dans l'ouest du pays", souligne le communiqué.
Selon l'ONU et plusieurs autres organisations internationales, la prise mardi de Duékoué, un important carrefour de l'Ouest ivoirien, par les combattants des forces d'Alassane Ouattara, le président reconnu par la communauté internationale, s'est accompagnée de massacres de grande ampleur, les bilans allant de 330 tués à un millier de "morts ou disparus".

"Le Bureau continue de recueillir des informations au sujet de ces crimes qui auraient été perpétrés par différentes parties au conflit", a précisé M. Moreno-Ocampo.

13H50 GMT: Le procureur de la CPI veut une enquête. Le procureur de la Cour pénale internationale (CPI), Luis Moreno-Ocampo, a annoncé mercredi vouloir ouvrir une enquête sur des "massacres commis de façon systématique ou généralisée" en Côte d'Ivoire.

11H10 GMT: L'UE impose de nouvelles sanctions contre Laurent Gbagbo. L'Union européenne a annoncé mercredi sa décision d'imposer de nouvelles sanctions à l'encontre du gouvernement "illégitime" de Laurent Gbagbo en raison "de la gravité de la situation" en Côte d'Ivoire.

11H00 GMT: Le pape appelle à "éviter les effusions de sang" en Côte d'Ivoire et Libye. Le pape Benoît XVI a lancé un appel "à toutes les parties en cause" en Côte d'Ivoire et en Libye pour "engager un travail de pacification et de dialogue et éviter de nouvelles effusions de sang", mercredi lors de son audience hebdomadaire au Vatican.

Le pape a assuré continuer à "suivre avec une grande appréhension les événements dramatiques que les chères populations de Côte d'Ivoire et de Libye sont en train de vivre ces jours-ci".
"Je prie pour les victimes et je suis proche de tous ceux qui souffrent", a-t-il affirmé, avant de rappeler que "la violence et la haine sont toujours une défaite".

Le pape a enfin adressé "un nouvel appel à toutes les parties en cause à engager un travail de pacification et de dialogue et à éviter de nouvelles effusions de sang".

En Libye, le chef militaire des rebelles libyens a vivement critiqué mardi l'Otan, l'accusant de "laisser mourir les habitants de Misrata" (ouest) sous les tirs des forces de Mouammar Kadhafi, qui ont également gagné du terrain dans l'Est, près de Brega.

En Côte d'Ivoire, le président sortant Laurent Gbagbo refusait toujours mercredi matin de reconnaître sa défaite malgré l'écroulement de son régime et la demande de cessez-le-feu de son armée, sonnée par des frappes de la France et de l'ONU avant l'avancée des forces d'Alassane Ouattara.

10H00 GMT: Le camp Gbagbo dénonce une "tentative d'assassinat". Le gouvernement de Laurent Gbagbo a dénoncé mercredi une "tentative d'assassinat" du président ivoirien sortant, accusant les combattants d'Alassane Ouattara et la force française Licorne, alors que sa résidence était attaquée.

"Des tirs d'arme lourde visent sa résidence avec un appui aérien et terrestre des forces de la Licorne", a déclaré Ahoua Don Mello, porte-parole du gouvernement Gbagbo.

La force française "Licorne" a toutefois indiqué mercredi matin qu'elle ne participait pas à cet assaut.
"C'est une tentative d'assassinat du président Gbagbo", a affirmé M.Don Mello.

Les forces du président ivoirien reconnu par la communauté internationale Alassane Ouattara ont lancé mercredi matin l'assaut final contre le bunker où est retranché le chef de l'Etat sortant, après l'échec des négociations pour arracher sa reddition.

Son palais présidentiel était également attaqué.

Les événements en Côte d'Ivoire à partir du jeudi 31 Mars 2011

Mardi 5 Avril: La France, l’ONU et Ouattara contre Gbagbo

Lundi 4 Avril: Abidjan, la guérilla urbaine

Dimanche 3 Avril: Abidjan, les armes parlent

Samedi 2 Avril: Des charniers à l'Ouest, Gbagbo résiste à Abidjan

Vendredi 1er Avril: La bataille d’Abidjan est engagée

Jeudi 31 Mars: Abidjan, la bataille finale

 

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