Le chef de l'Etat du Bénin, Boni Yayi, réélu au terme du scrutin présidentiel du 13 mars dernier avec 53,13 % des suffrages, a prêté serment mercredi, dans la mi-journée, à Porto-Novo, pour un nouveau et dernier mandat de cinq ans en présence de plusieurs chefs d'Etat africains et de délégations étrangères.
Sur une dizaine de chef d'Etat annoncés à cette investiture, une demi-douzaine ont effectué le déplacement. Denis Sassou N'Guesso du Congo Brazzaville, Ernest Baï Koroma de la Sierra Léone, Faure Gnassingbé du Togo, Abdoulaye Wade du Sénégal, Ali Bongo du Gabon, Ellen Johnson Sirleaf du Libéria ont assisté à cette cérémonie d'investiture. Plusieurs autres Chefs d'Etat se sont fait représenter à un niveau significatif.
Le chef de l'Etat français Nicolas Sarkozy, s'est fait représenter par une forte délégation conduite par le ministre délégué de la coopération, Henri de Raincourt. Le secrétaire général des Nations Unies est représenté à la cérémonie par Saïd Djinnit, son représentant en Afrique de l'ouest.
Le président de la Cour constitutionnelle, Me Robert Dossou, a reçu le serment du président réélu devant les membres de la haute juridiction, de l'Assemblée nationale et ceux de la Cour suprême.
Sous les applaudissements du public, Boni Yayi, 59 ans, a juré de solennellement "respecter et de défendre la constitution que le peuple s'est librement donnée, de remplir loyalement les hautes fonctions que la nation nous a confiées, de nous laisser guider par l'intérêt général et le respect des droits de la personne humaine, de consacrer toutes nos forces à la recherche et à la promotion du bien commun, de la paix et de l'unité nationale, de préserver l'intégrité du territoire national, de nous conduire partout en fidèle et loyal serviteur du peuple".
Le Chef de l'Etat a prêté serment dans un stade de 25.000 places dans une ville traditionnellement acquise à l'opposition, fief du candidat unique de la principale coalition de l'opposition à l'élection, Me Adrien Houngbédji, venu en seconde position du scrutin avec environ 35 % des suffrages.
La cérémonie est boycottée par la plupart des dirigeants de l'opposition. - Xinhua