Le chef de l'Etat du Bénin, Boni Yayi, réélu au terme du scrutin présidentiel du 13 mars dernier avec 53,13 % des suffrages, a prêté serment mercredi, dans la mi-journée, à Porto-Novo, pour un nouveau et dernier mandat de cinq ans en présence de plusieurs chefs d'Etat africains et de délégations étrangères.
La police béninoise a dispersé jeudi avec des grenades lacrymogènes des jeunes partisans de l'opposition qui manifestaient à Cotonou contre la réélection de Boni Yayi à la présidentielle du 13 mars, a indiqué à l'AFP une source policière.
Le président du Bénin, Boni Yayi, a été officiellement déclaré vendredi vainqueur dès le premier tour de la présidentielle de la semaine dernière, un résultat contesté par l'opposition.
Il a obtenu plus de 53% des voix contre 35% à son principal adversaire, Adrien Houngbedji, a dit le chef de la commission électorale Joseph Gnonlonfoun.
Les électeurs béninois s'apprêtaient à élire dimanche leur nouveau président malgré la persistance d'une controverse sur l'enregistrement des électeurs qui a déjà provoqué deux reports.
Le président sortant Boni Yayi, qui est l'un des 14 candidats à cette élection, a déclaré vendredi soir en fin de campagne qu'il n'y aurait pas de nouveau délai.
Le gouvernement du Bénin a reporté vendredi au 13 mars l'élection présidentielle prévue ce week-end, a indiqué le ministre des Affaires étrangères, alors qu'opposition et syndicats affirment que plus d'un million d'électeurs n'ont pas été enregistrés.
Des milliers de Béninois ont été ruinés dans un vaste scandale de détournement dépargne et demandent la comparution en justice du chef de l'Etat qu'ils accusent de complicité dans ce qu'une source proche de la présidence a qualifié d'"affaire Madoff à la béninoise".
Le Parlement du Bénin demande la destitution du président Boni Yayi pour son rôle présumé dans une escroquerie financière dont auraient été victimes plusieurs milliers de personnes.
Au moins 50 des 83 députés béninois ont signé une lettre lui demandant de se présenter de lui-même devant la justice pour répondre de trahison et de parjure. Cette lettre, dont l'agence Reuters a pris connaissance jeudi, lui sera remise vendredi.
48 députés sur les 83 du Parlement béninois viennent de saisir le président de l'Assemblée nationale de la poursuite du chef de l'Etat devant la Haute cour de justice pour 'forfaiture et parjure' dans l'affaire 'ICC-Services et consorts', a- t-on appris ce lundi de sources parlementaires.
Plus de 3.500 personnes et dix chefs d'Etat africains ont participé dimanche dans la capitale, Porto-Novo, à un immense défilé, point d'orgue des célébrations du cinquantenaire de l'indépendance du Bénin.
Un groupe de 50 députés sur les 83 que compte le parlement béninois ont demandé vendredi la mise en accusation du président Boni Yayi pour "forfaiture et parjure" dans l’affaire des sociétés illégales de placement dardent.