22H30 GMT: Gbagbo appelle à la "résistance" contre la France. Le président ivoirien sortant Laurent Gbagbo a appellé samedi à la "résistance" contre la France, qui "attaque" la Côte d'Ivoire, a déclaré le porte-parole de son gouvernement, Ahoua Don Mello.
"Le président Gbagbo appelle à la résistance contre les bombardements et les agissements de l'armée française en Côte d'Ivoire, car en définitive c'est l'armée française qui nous attaque", a déclaré son porte-parole.
"Le président Gbagbo appelle le peuple à la résistance pour faire barrage à ce énième coup de force", a-t-il ajouté.
"Nos troupes sont en train de se reconstituer après avoir subi une attaque barbare des rebelles appuyés par l'ONU et Licorne", la force française, selon lui.
20H30 GMT: Le camp Gbagbo nie avoir attaqué le QG de Ouattara. Le gouvernement du président ivoirien sortant Laurent Gbagbo a démenti avoir attaqué samedi le Golf Hôtel d'Abidjan, QG du président reconnu internationalement Alassane Ouattara, et a dénoncé un "coup inventé" préparant une nouvelle "attaque" de l'ONU et de la France contre les forces de M. Gbagbo.
"C'est absolument faux. Il n'y a pas eu d'attaque du Golf", c'est "une attaque imaginaire", a déclaré Ahoua Don Mello, porte-parole du gouvernement de Laurent Gbagbo.
"C'est un coup inventé, il n'y a pas eu de tirs venus de la résidence du président Gbagbo sur le Golf, il y a eu des affrontements localisés à la Riviera II et III (dans le même quartier de Cocody, dans le nord d'Abidjan), loin du Golf", a affirmé le porte-parole.
Les accusations de la mission de l'ONU en Côte d'Ivoire (Onuci) sur une attaque du Golf Hôtel prouvent "le parti pris de l'Onuci, qui, dans sa connivence avec (la force française) Licorne, prépare sûrement une autre attaque" des positions de M. Gbagbo, a ajouté Ahoua Don Mello.
20H10 GMT: Les forces de Laurent Gbagbo passent à l'attaque. Les forces du président sortant Laurent Gbagbo ont attaqué samedi en début de soirée durant environ une heure le Golf Hôtel d'Abidjan, le quartier général du président internationalement reconnu Alassane Ouattara. Les Casques bleus de l'ONU ont riposté.
L'attaque a duré environ une heure samedi soir. "Le Golf Hôtel a été attaqué au mortier. C'est venu de l'autre côté de la Lagune (au sud de l'hôtel) et de la résidence du président Gbagbo, qui est lui situé dans le même quartier de Cocody", a déclaré samedi soir un porte-parole de l'Onuci, la Mission de l'ONU en Côte d'Ivoire.
"Conformément à leur mandat de protection de l'Hôtel du Golf où se trouve le président Ouattara et son équipe, les Casques bleus ont riposté en ciblant l'origine des tirs", a indiqué la même source.
"Nous avons volontairement évité la résidence du président Gbagbo", a encore ajouté le porte-parole onusien.
Il n'y aurait pas de victime, selon un responsable de l'ONU à New York.
Les forces loyales au président sortant Laurent Gbagbo ont récemment gagné du terrain à Abidjan, dans les quartiers administratif du Plateau et diplomatique de Cocody. Elles se sont par conséquent rapprochées du quartier général d'Alassane Ouattara.
20H00 GMT: Offensive des pro-Gbagbo sur le quartier général de Ouattara. Des tirs de mortier ont visé samedi l'hôtel du Golf à Abidjan, où est installé depuis plusieurs mois Alassane Ouattara, reconnu par la communauté internationale comme vainqueur de l'élection présidentielle ivoirienne de novembre, a déclaré un responsable des Nations unies à New York.
"Des mortiers visent l'hôtel du Golf", a dit ce responsable qui a requis l'anonymat. Il a précisé qu'il n'y avait apparemment pas de victimes et que les tirs semblaient provenir de la zone du palais présidentiel.
Les forces loyales au président sortant Laurent Gbagbo, assiégé dans sa résidence d'Abidjan, ont récemment gagné du terrain dans les quartiers administratifs du Plateau et diplomatique de Cocody, tout en se rapprochant de l'hôtel du Golf.
19H30 GMT: Les Casques bleus ripostent à l'attaque du QG de Ouattara. Les Casques bleus défendant le Golf Hôtel d'Abidjan, quartier général du président ivoirien reconnu par la communauté internationale Alassane Ouattara, ont riposté samedi après l'attaque des forces du président sortant Laurent Gbagbo, a annoncé la mission de l'ONU en Côte d'Ivoire (ONUCI).
18H30 GMT: Le Golf Hôtel, le quartier général de Ouattara, attaqué. Le Golf Hôtel d'Abidjan, qui sert de quartier général au président élu reconnu par la communauté internationale, Alassane Ouattara, était attaqué samedi soir par les forces du président sortant Laurent Gbagbo, ont indiqué à l'AFP plusieurs témoins.
C'est la première attaque de ce type visant directement l'hôtel où est retranché M. Ouattara et son gouvernement depuis le début de la crise ivoirienne il y a plus de quatre mois.
"Nous sommes attaqués à l'arme lourde et légère. Ca fait trembler les murs, le personnel est en train d'être évacué dans les sous-sols", a déclaré un employé de l'hôtel.
Selon plusieurs témoins, les tirs ont débuté avant 17H00 locales et GMT.
"Les FDS (Force de défense et de sécurité, pro-Gbagbo) sont en train de nous attaquer et nous essayons de les repousser", a indiqué un combattant des Forces républicaines de M. Ouattara.
"Les tirs sont très très proches. Des snipers ont tiré des rafales de kalachnikov. Les pro-Gbagbo nous attaquent sur tous les fronts", y compris depuis le bord opposé de la Lagune qui longe le Golf hôtel, a déclaré un résident du Golf hôtel.
15H00 GMT: Les forces étrangères sur le port d’Abidjan. Les forces de l'ONU et de l'opération française Licorne étaint présentes aujourd'hui dans le port d'Abidjan, au lendemain de la levée des sanctions de l'Union européenne, a annoncé une source française (opération Licorne).
"On participe à la reprise de l'activité économique notamment au port, en liaison avec les autorités locales. Les Forces impartiales (mission onusienne Onuci et force française Licorne) sont présentes sur le port", a déclaré cette source.
Ces forces "travaillent avec les services portuaires ivoiriens. Il y a eu une prise de contact ce matin avec les autorités du port dans le cadre de la réouverture" à venir du port", a-t-elle ajouté.
13H00 GMT: Reprise des vols commerciaux samedi matin. Les vols commerciaux ont repris à l'aéroport d'Abidjan samedi matin, a indiqué à l'AFP une source militaire française (Force Licorne).
"Ce matin, un vol d'Air France est arrivé. La reprise des vols commerciaux à l'aéroport d'Abidjan est effective", a déclaré cette source.
La compagnie aérienne française Air France, qui avait dû suspendre ses vols le 1er avril en raison des troubles en Côte d'Ivoire, a repris vendredi sa desserte d'Abidjan, a annoncé samedi un porte-parole à l'AFP. "Nous avons repris la desserte d'Abidjan", a-t-il dit.
Dans le détail, un avion d'Air France a décollé vendredi à 23h50 de l'aéroport de Paris-Charles de Gaulle et atterri samedi à 8h50 à Abidjan, indique la compagnie sur son site internet.
Au départ d'Abidjan, deux vols sont prévus, samedi et dimanche, à 11h30, toujours selon le site, qui invite toutefois les passagers à vérifier le statut de leur vol pour les autres jours.
En temps normal, la compagnie aérienne assure quatre aller-retours hebdomadaires sur cette ligne, assurée par des Airbus A330 d'une capacité de 208 sièges.
12H30 GMT: Forces ONU et françaises dans le port d'Abidjan. Les forces de l'ONU et de l'opération Licorne étaint présentes samedi dans le port d'Abidjan, au lendemain de la levée des sanctions de l'Union européenne, a indiqué à l'AFP une source française (opération Licorne)
"On participe à la reprise de l'activité économique notamment au port, en liaison avec les autorités locales. Les Forces impartiales (mission onusienne Onuci et force française Licorne) sont présentes sur le port", a déclaré cette source.
Ces forces "travaillent avec les services portuaires ivoiriens. Il y a eu une prise de contact ce matin avec les autorités du port dans le cadre de la réouverture" à venir du port", a-t-elle ajouté.
L'Union européenne a annoncé vendredi avoir levé ses sanctions à l'encontre de deux grands ports de Côte d'Ivoire, Abidjan et San Pedro, ainsi que contre plusieurs entreprises liées notamment au secteur du cacao, afin de soutenir Alassane Ouattara.
Les 27 pays de l'UE ont "décidé aujourd'hui de lever immédiatement les mesures restrictives prises à l'encontre de certaines entités, afin de soutenir les autorités légitimes de la Côte d'Ivoire, en réponse à leur demande", a indiqué l'UE dans un communiqué.
"Les ports autonomes d'Abidjan et de San Pedro, la Société ivoirienne de raffinage et le Comité de gestion de la filière café et cacao sont retirés de la liste des entités soumises par l'Union européenne à un gel des avoirs", ajoute le texte.
La décision a été prise via une procédure accélérée entre les gouvernements européens.
Elle répond à une demande explicite exprimée la veille par Alassane Ouattara, président de Côte d'Ivoire internationalement reconnu.
"J'ai demandé que les sanctions de l'Union européenne sur le port d'Abidjan et San Pedro et sur certaines entités publiques du fait du régime illégitime de Laurent Gbagbo soient levées", avait-il annoncé jeudi dans une adresse télévisée à la nation.
11H30 GMT: Calme à Abidjan où Gbagbo conforte ses fiefs.Le calme régnait samedi matin à Abidjan après de violents combats ayant opposé la veille les troupes d'Alassane Ouattara, président ivoirien internationalement reconnu et celles restées fidèles à Laurent Gbagbo, dans le quartier de Cocody où ce dernier est retranché.
Dans la nuit de vendredi à samedi, les soldats français de la force Licorne ont été la cible de tirs au cours d'une tentative d'évacuation du personnel d'une ambassade et ont riposté en détruisant un blindé des forces pro-Gbagbo, a indiqué l'état-major des armées à Paris.
Aucun tir n'a été entendu dans la matinée dans le quartier de Cocody, autour de la résidence présidentielle où se trouve toujours le président sortant Laurent Gbagbo, et dans celui du Plateau, siège du palais présidentiel, ont indiqué des habitants.
08H30 GMT: HRW accuse les forces pro-Ouattara et pro-Gbagbo de massacres dans l'Ouest. L'organisation de défense des droits de l'homme Human Rights Watch a accusé samedi les forces pro-Ouattara et les forces pro-Gbagbo d'avoir commis des massacres dans l'Ouest ivoirien, affirmant détenir de nouvelles preuves de ces atrocités déjà dénoncées par l'ONU et des ONG.
Les forces loyales à Alassane Ouattara, président ivoirien internationalement reconnu, ont tué ou violé des centaines de personnes et brûlé des villages, fin mars, dans l'ouest de la Côte d'Ivoire, a affirmé HRW dans un rapport publié à New York.
L'ONG affirme aussi avoir des preuves d'atrocités commises par les forces de Laurent Gbagbo, le président ivoirien sortant, dont un massacre commis à Blolequin le 28 mars de plus de cent hommes, femmes et enfants originaires du nord de la Côte d'Ivoire et de pays voisins. Le 29, dix autres de même origine ont été tués à Guiglo et huit Togolais dans un village près de Blolequin, ajoute HRW.
Après avoir interviewé plus de 120 témoins de massacres et de proches de victimes à la frontière entre la Côte d'Ivoire et le Liberia, ainsi qu'une vingtaine de personnes dans les villes de Guiglo, Duékoué et Blolequin contactées par téléphone, HRW affirme détenir de nouvelles preuves d'exécutions arbitraires de partisans de Laurent Gbagbo lorsque les forces d'Alassane Ouattara se sont emparées des fiefs du président sortant dans l'Ouest.
Selon HRW, des centaines de personnes ont été tuées à Duékoué lors de la prise de la ville le 29 mars.
"Des combattants des Forces républicaines (FRCI) -accompagnés de deux groupes de miliciens pro-Ouattara- se sont rendus dans le quartier de Carrefour, détenu par les troupes de Gbagbo", affirme HRW.
"Huit femmes ont affirmé à HRW que les forces pro-Ouattara ont fait sortir les hommes, jeunes et vieux, de chez eux et les ont exécutés dans la rue avec des machettes et des fusils, parfois en tirant plusieurs fois par rafales".
L'ONG accuse aussi les Forces républicaines de Côte d'Ivoire (FRCI), contrôlées par Guillaume Soro, Premier ministre d'Alassane Ouattara, d'avoir tué des opposants entre le 6 et le 30 mars, lors de leur progression dans l'Ouest.
Beaucoup de victimes étaient de l'ethnie guéré qui soutenait Gbagbo lors de la présidentielle de 2010. Beaucoup de vieillards, qui n'avaient pu fuir au Liberia voisin, ont été tués. Des dizaines de femmes ont été violées, affirme HRW dans son rapport.
Une femme de Bakoubli, près de Toulepleu, a affirmé avoir été violée en présence de ses enfants, ajoutant que son mari qui tentait d'intervenir a été exécuté par les combattants pro-Ouattara.
Le rapport de HRW cite une femme de 47 ans qui dit avoir été contrainte d'assister à l'exécution de son père, de son mari et de son fils de 10 ans près de l'exploitation familiale de cacao à Doke.
Un homme de 32 ans a décrit l'entrée des pro-Ouattara dans la ville de Diboke et affirmé qu'ils avaient ouvert le feu sur les civils qui couraient dans les rues.
08H10 GMT: Un blindé des forces pro-Gbagbo détruit par les forces françaises. Les soldats français de la force Licorne ont été la cible de tirs au cours d'une tentative d'évacuation du personnel d'une ambassade à Abidjan dans la nuit de vendredi à samedi et ont riposté en détruisant un blindé des forces pro-Gbagbo, a indiqué l'état-major des armées à Paris.
03H30 GMT: Les pro-Gbagbo ont repris du terrain. Les forces pro-Gbagbo ne sont qu'à un kilomètre de l'hôtel dans lequel Alassane Ouattara a son quartier général, a affirmé le chef des opérations de maintien de la paix de l'ONU Alain Le Roy.
Vendredi en milieu d'après-midi et en début de soirée, des combats à la mitrailleuse lourde et à l'arme légère ont fait rage dans le périmètre qui englobe la résidence de M. Gbagbo, la RTI et l'école de gendarmerie, trois bastions du président sortant, ont rapporté un journaliste de l'AFP et un habitant.
02H00 GMT: Gbagbo contrôle la télévision d’Etat. Malgré les échanges de tirs encore perceptibles autour de la télévision d'Etat (RTI, pro-Gbagbo), des techniciens locaux sont à pieds d'œuvre ce jour, pour rétablir les signaux de cette télévision d'Etat, a-t-on appris d'une source du camp Gbagbo.
"C'est une mission difficile vu l'ampleur des dégâts, mais pas impossible", nous confie un des techniciens qui a requis l'anonymat.
Avec quelques matériels techniques de rechange qu'ils ont pu sauver dans un des magasins de stockage, des techniciens de la RTI, assistés de personnes ressources externes, sous la supervision de Benjamin Tchéfolo, le directeur technique, sont en passe de mettre en état de fonctionner, les installations et l'antenne de diffusion de la RTI, a-t-on appris de la même source.
Suites aux tirs croisés d'obus sur la RTI, opérés dans la nuit du 4 au 5 avril, par les hélicoptères d'assaut de la force française Licorne et de l'Opération des Nations Unies en Côte d'Ivoire (ONUCI), le matériel de diffusion dont l'antenne principale, a été fortement endommagé, a-t-on indiqué.
01H00 GMT: Il n'y a plus d'eau à Abidjan depuis quatre jours. La population à Abdijan est privée d'eau depuis quatre jours, a indiqué vendredi le représentant du Bureau de coordination des affaires humanitaires de l'ONU (Ocha) en Côte d'Ivoire.
"Abidjan est une tragédie humaine", a déclaré le représentant d'Ocha en Côte d'Ivoire, Carlos Geha.
"La population n'était pas prête pour une bataille qui dure aussi longtemps que ça", a-t-il rapporté, répondant aux questions de l'AFP par téléphone depuis Abidjan.
Mercredi, les forces soutenant le président reconnu par la communauté internationale Alassane Ouattara ont lancé l'assaut contre la résidence de son rival Laurent Gbagbo pour tenter de prendre le palais présidentiel.
Les événements en Côte d'Ivoire à partir du jeudi 31 Mars 2011
Vendredi 8 Avril: Gbagbo est bloqué au palais
Jeudi 7 Avril: Gbagbo résiste, la France frappe
Mercredi 6 Avril: Gbagbo refuse de se rendre, assaut des pro-Ouattara
Mardi 5 Avril: La France, l’ONU et Ouattara contre Gbagbo
Lundi 4 Avril: Abidjan, la guérilla urbaine
Dimanche 3 Avril: Abidjan, les armes parlent
Samedi 2 Avril: Des charniers à l'Ouest, Gbagbo résiste à Abidjan
Vendredi 1er Avril: La bataille d’Abidjan est engagée
Jeudi 31 Mars: Abidjan, la bataille finale