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Sarkozy estime que la France a "fait son devoir" en Côte d'Ivoire

Apr 13, 2011

Le président français Nicolas Sarkozy a déclaré mercredi que la France avait "fait son devoir pour la démocratie et pour la paix en Côte d'Ivoire" et rappelé avoir constamment agi "à la demande des Nations unies".

Le président "a souligné le fait que la France a fait son devoir pour la démocratie et pour la paix en Côte d'Ivoire, un pays auquel nous sommes profondément liés par l'histoire", a déclaré le porte-parole du gouvernement François Baroin, rapportant les déclarations du chef de l'Etat en Conseil des ministres.

"Les forces françaises ont agi à la demande des Nations unies et ont appuyé les Casques bleus dans les termes du mandat fixé par le Conseil de sécurité des Nations unies. Elles ont agi parce qu'il fallait protéger les civils face à une situation sécuritaire et humanitaire qui ne cessait de s'aggraver", a ajouté M. Baroin.

Dans sa résolution 1975, le Conseil de sécurité de l'ONU apporte son "entier soutien" aux forces de la Mission de l'ONU en Côte d'Ivoire (Onuci) pour utiliser "toutes les mesures nécessaires" pour assurer leur mandat qui est de protéger les civils et d'empêcher l'utilisation d'armes lourdes contre les population civiles.

La force française Licorne en Côte d'Ivoire a pour mission principale de soutenir l'Onuci et d'assurer la sécurité des Français et étrangers en temps de crise.

"La sécurité de nos ressortissants (estimés à environ 12.000, ndlr) est restée tout au long de la crise la priorité de nos forces", a poursuivi le porte-parole. Les militaires français "ont rempli leur mission avec sérieux, avec efficacité et avec mesure".

Après quatre mois de crise post-électorale, le président sortant Laurent Gbagbo a été délogé de sa résidence lundi par des forces du chef de l'Etat internationalement reconnu Alassane Ouattara, après un pilonnage intensif menée par les forces françaises et celles de l'Onuci, selon l'ONU, Paris et le gouvernement de M. Ouattara.

Le camp Gbagbo accuse Paris d'avoir envoyé des forces spéciales pour "enlever" Laurent Gbagbo et a dénoncé un "coup d'Etat" de l'ex-puissance coloniale. En France, certains élus de l'opposition ont aussi dénoncé une ingérence de Paris.

Devant les députés, le ministre de la Défense, Gérard Longuet, a réaffirmé mercredi que les forces françaises n'étaient "pas allées au-delà du mandat" de l'ONU, soulignant que Laurent Gbagbo s'était "rendu à des Ivoiriens".

Il a par ailleurs annoncé que "des patrouilles de gendarmerie ivoiriennes et françaises" allaient circuler dans Abidjan pour montrer qu'un "Etat de droit se met en place". Sans donner de détails sur ces patrouilles, il a rappelé que la vocation de Licorne n'était "pas d'assurer la sécurité ni à Abidjan ni en Côte d'Ivoire".

Les forces de sécurité ivoiriennes "se mettent en place", a-t-il aussi souligné. "A cet instant, ont fait acte (...) de disponibilité au président élu, le directeur de la gendarmerie, le directeur de la police, le chef d'état-major des armées, le chef d'état-major de l'armée de terre", a-t-il détaillé.

L'avenir de Licorne, dont les effectifs devraient revenir dans un premier temps de 1.700 à 980 (leur effectif avant les violences post-électorales), dépendra des décisions qui seront prises concernant l'Onuci.

"Sur Licorne, rien avant juin, mais vraisemblablement à partir de juin un programme qui tiendra compte du projet des Nations unies", a dit M. Longuet.

Le ministre a rappelé que le mandat de l'Onuci, forte d'environ 10.000 hommes, arrive à échéance en juin et qu'il devra être renouvelé par les Nations unies.- AFP
 

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