Laurent Gbagbo a été bien traité après sa capture lundi à Abidjan par les forces soutenant Alassane Ouattara, a déclaré vendredi le secrétaire général adjoint de l'ONU chargé des opérations de maintien de la paix. Mais son épouse Simone et son fils ont été molestés.
Le président sortant refusait de reconnaître sa défaite lors de l'élection de novembre dernier. Il a été arrêté après la neutralisation, par les casques bleus de l'Onuci et les soldats français de la force Licorne, des armes lourdes qui assuraient sa défense dans sa résidence d'Abidjan.
Sa reddition a mis un terme à plus de quatre mois de crise et de tensions qui ont relancé la guerre civile en Côte d'Ivoire. "Le président Gbagbo lui-même n'a jusqu'à présent pas subi de mauvais traitement", a dit Alain Le Roy. En revanche, Simone Gbagbo a été rudoyée lors de son transfert vers l'Hôtel du Golf, a-t-il ajouté.
Le fils du président sortant, Michel, a également été molesté lors du trajet entre la résidence présidentielle et l'hôtel où Ouattara avait établi son QG après le second tour de la présidentielle.
Laurent Gbagbo a depuis été transporté hors d'Abidjan sous la garde des forces d'Alassane Ouattara. Mais des casques bleus se trouvent "juste à l'extérieur" de son lieu de détention "afin de garantir que sa sécurité soit correcte", a dit Alain Le Roy.
"Nous avons reçu l'engagement du président Ouattara que (Gbagbo) et sa famille, en dépit de ce qui s'est passé dans la première heure, seraient correctement traités", a-t-il ajouté.
Il a déclaré par ailleurs que la mort de Désiré Tagro, qui était le secrétaire général de la présidence, "était à déplorer". Tagro, touché par balle au visage, a été transféré dans un hôpital par les casques bleus de l'Onuci. Mais, a ajouté le secrétaire général adjoint, "nous n'avons pu éviter sa mort". - AFP