Le chef de l'opposition en Ouganda, Kizza Besigye, a été placé jeudi en détention jusqu'à mercredi au moins (27 avril). Il avait été inculpé auparavant pour sa participation à un rassemblement illégal, a indiqué jeudi une magistrate dans la capitale Kampala.
M. Besigye avait déjà été arrêté dans la matinée de jeudi, pour la troisième fois en onze jours, après une nouvelle tentative d'animer une marche pacifique contre la cherté de la vie en Ouganda.
Le chef de l'opposition et trois de ses partisans "sont maintenus en détention jusqu'à une audience pour leur éventuelle remise en liberté sous caution", a annoncé la juge Justine Atukwasa. Elle a justifié ce maintien en détention par l'ordre du jour très chargé du tribunal.
M. Besigye, chef du Forum pour le changement démocratique (FDC), a affirmé "être la victime d'une persécution policière". "La police utilise ce tribunal pour perpétuer la violation de mes droits". M. Besigye avait perdu l'élection présidentielle de février en Ouganda, remportée par le président sortant Yoweri Museveni.
Jeudi, les forces de sécurité ougandaises ont tiré des gaz lacrymogènes pour disperser les centaines de partisans de M. Besigye qui escortaient son véhicule, a constaté un photographe.- AFP